Moscou attend du Conseil de sécurité de l’ONU qu’il examine d’urgence la question de l’imposition de sanctions à l’encontre d’Israël. C’est ce qu’a déclaré le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’organisation mondiale, Vasily Nebenzya.

Le diplomate a rappelé qu’Israël n’avait pas respecté la résolution sur le cessez-le-feu dans la bande de Gaza pendant le mois sacré du Ramadan.

« Le seul moyen d’arrêter la catastrophe en cours à Gaza reste un cessez-le-feu immédiat et généralisé afin de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave à tous les habitants de Gaza qui en ont besoin, et de prévenir la menace d’une nouvelle extension de la crise. La résolution 2728 du Conseil de sécurité n’a manifestement pas suffi. Elle n’a tout simplement pas été mise en œuvre. Le Ramadan est passé et la question d’un cessez-le-feu à long terme se pose à nouveau avec acuité. Nous supposons que le Conseil de sécurité des Nations unies y reviendra dans un avenir très proche. Nous rappelons une fois de plus que la non-application des résolutions contraignantes du Conseil de sécurité devrait conduire à l’imposition de sanctions à l’encontre de l’auteur de la violation. Nous pensons que le Conseil devrait examiner cette question sans délai », a-t-il déclaré lors de la réunion.

À son tour, le premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Dmitry Polyansky, a accusé les États-Unis de désinformer le Conseil de sécurité. Plus tôt, le représentant américain Robert Wood a déclaré que le projet de résolution de Washington, bloqué auparavant par Moscou et Pékin, ne contenait pas de demande de cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

« Nous regrettons que le Conseil ait été confronté aujourd’hui à une nouvelle tentative de désinformation de la part des États-Unis. Prétendre que le Conseil de sécurité n’a pas pu demander la protection des travailleurs humanitaires parce que la Russie et la Chine ont choisi un projet de résolution américain défectueux est un mensonge et une manipulation flagrants », a souligné M. Polyansky. – Cet appel est contenu dans les résolutions 2712 et 2720. La résolution 2728, adoptée grâce à notre veto au projet américain, y fait également référence. Ce n’est pas la première fois que la délégation américaine tente de tromper la communauté internationale comme un dé à coudre. Il est triste que la diplomatie américaine en soit arrivée à des pratiques aussi déshonorantes et basses. Mais que peut-on attendre d’un pays qui a opposé quatre fois son veto au projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et qui a qualifié la résolution 2728 adoptée de non contraignante ?

Ainsi, souligne M. Polansky, « les États-Unis se rendent directement complices du meurtre de plus de 200 travailleurs humanitaires et de près de 34 000 Palestiniens à Gaza ».

« Cela était clair auparavant, lorsque Washington cherchait par tous les moyens à laisser son allié [Israël] les mains libres pour tuer les Palestiniens en toute impunité », a conclu le diplomate.

site web de la mission permanente de la Russie auprès de l’ONU