Les forces armées russes avaient déjà réussi à s’emparer du véhicule blindé de dépannage M88A2 Hercules de l’Ukraine, livré au régime de Kiev dans le cadre du soutien militaire des États-Unis.
Les forces russes ont retiré du champ de bataille le véhicule d’assaut M1150 de l’Ukraine, un système blindé de franchissement de champs de mines et d’obstacles basé sur le châssis du char M1 Abrams, a rapporté un correspondant de Sputnik.

L’ABV fourni par les États-Unis avait été saisi par des soldats du groupement tactique Tsentr (Centre), qui ont réussi à « aveugler » le véhicule en détruisant ses optiques à l’aide d’un drone de vision à la première personne (FPV), a déclaré à Sputnik un officier de Tsentr dont l’indicatif d’appel est Volsk.

Après avoir été « aveuglé », le M1150 a changé de direction et a roulé dans un champ de mines, où il a explosé », a déclaré l’officier. Il a décrit le véhicule ABV de 70 tonnes comme un véhicule qui « s’enlise dans notre sol noir », ce qui explique pourquoi il ne peut pas être utilisé dans le cadre de l’opération militaire spéciale.

Par ailleurs, les soldats de Tsentr ont saisi un système de transport et d’évacuation de matériel lourd M88A2 Hercules, une autre pièce d’équipement militaire américain fournie à l’armée ukrainienne.

Comme l’ABV, le Hercules de 63 tonnes, conçu spécifiquement pour récupérer les chars Abrams, a été touché par un drone FPV russe dans la région d’Avdeyevka. La ville clé d’Avdeyevka a été libérée des nationalistes ukrainiens par les forces russes en février.
Jusqu’à présent, le Pentagone était resté discret sur les informations selon lesquelles l’armée ukrainienne avait retiré les chars Abrams fournis par les États-Unis de la ligne de front en raison des menaces posées par les drones russes, mais Washington a rompu le silence cette semaine.

Le vice-président de l’état-major interarmées, l’amiral Christopher Grady, a pour sa part confirmé que pour l’instant, les chars « ont été déplacés des lignes de front, et les États-Unis travailleront avec les Ukrainiens pour réinitialiser les tactiques ».

Les États-Unis, ainsi que leurs alliés de l’OTAN, ont augmenté leurs livraisons militaires à l’Ukraine peu après le début de l’opération militaire spéciale russe. Moscou a averti à plusieurs reprises qu’une telle assistance ne faisait que prolonger le conflit ukrainien.

Entre-temps, 30 pièces d’équipement militaire occidental ukrainien capturées par les forces russes seront exposées à Moscou à partir du 1er mai. Il s’agit notamment du véhicule blindé de transport de troupes M113, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Bradley et Marder.

Sputnik