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Washington transfère certains avions de guerre au Qatar pour apaiser les inquiétudes des puissances du Golfe qui craignent d’irriter l’Iran et ses mandataires.

Selon le Wall Street Journal (WSJ), les États-Unis transfèrent une grande partie de leurs avions de chasse, drones armés et autres appareils de leur base aérienne des Émirats arabes unis vers le Qatar, après que ce dernier a refusé que son territoire soit utilisé comme point de lancement pour des attaques contre l’Irak et le Yémen.

Le projet de repositionnement massif du Pentagone s’inscrit dans un contexte d’intensification des tensions régionales qui se sont traduites par des actions militaires limitées dans toute l’Asie occidentale.

Selon le WSJ, les Émirats arabes unis ont informé les États-Unis en février qu’ils n’autoriseraient plus les avions de guerre et les drones américains à mener des attaques contre des cibles au Yémen et en Irak depuis la base aérienne d’al-Dhafra sans que les responsables émiratis en aient été informés au préalable.

De leur côté, les commandants américains ont transféré des avions sur la base aérienne d’al-Udeid au Qatar, a déclaré un responsable américain au WSJ.

La guerre israélienne en cours contre Gaza a encouragé les membres de l’axe de la résistance au Liban, en Irak, au Yémen, en Syrie et au Bahreïn à lancer des opérations militaires pour soutenir le peuple palestinien. Pendant ce temps, l’allié le plus fidèle d’Israël, les États-Unis, a déployé d’importantes forces en Asie occidentale pour lancer une agression contre le Yémen, l’Irak et la Syrie.

Selon le WSJ, cette dernière révélation met en lumière les tensions croissantes entre Washington et certains États du Golfe qui ont permis le déploiement de forces américaines sur leur territoire. Plus précisément, ces gouvernements, tels que les Émirats arabes unis, s’inquiètent d’être entraînés dans le conflit.

Abu Dhabi craint d’être pris pour cible par l’axe de la résistance en raison des opérations militaires américaines lancées à partir de son territoire. Un responsable émirati a déclaré que les restrictions imposées provenaient « d’un souci d’autoprotection ».

Il a également critiqué les États-Unis pour avoir été « lents » à défendre les Émirats arabes unis à plusieurs reprises, lorsqu’ils ont été attaqués pour avoir mené la guerre contre le Yémen au début de l’année 2022.