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Par Gérard Larcher, Bruno Retailleau, Olivier Marleix, Laurent Wauquiez, Valérie Pecresse, Michèle Tabarot, Annie Genevard, François Baroin, Christian Jacob et Michel Barnier

Tribune : Alors que le patron de la droite vient d’annoncer une «alliance» avec le parti de Marine Le Pen, des ténors revendiquent «l’indépendance» des Républicains.

Dimanche dernier, les Français ont sévèrement sanctionné le macronisme qui n’aura jamais réussi à sortir notre République de l’impuissance. Au fond, il n’aura jamais tenu sa promesse originelle de surmonter la crise d’efficacité qui plombe notre démocratie depuis des décennies. Le président de la République se présente comme rempart au «populisme», en oubliant qu’il s’agit du thermomètre électoral des problèmes réels des Français, au premier rang desquels figurent une immigration hors de contrôle ainsi qu’une croissante insécurité quotidienne, économique et culturelle, ou encore l’absence de juste valorisation du travail. Ce n’est pas en cultivant en même temps l’indécision et l’ambiguïté que l’on réglera ces problèmes. Ce n’est pas dans la continuité avec la politique à l’œuvre que les Républicains s’inscrivent, mais dans une ambition forte et sérieuse de rupture.

Les défis français ne se relèveront pas par des slogans simplistes, mais par un travail sérieux, rigoureux, courageux.

Oui, la France a besoin d’une autre politique, la France a besoin d’un profond changement, mais le pays ne sortira pas de l’impuissance en faisant le choix de l’incompétence. La France ne relèvera pas la tête en s’épuisant dans les divisions et les conflits permanents. Aussi légitimes que soient les motifs de colère, donner un blanc-seing au Rassemblement national serait une profonde erreur qui ajouterait au désordre alimenté depuis des mois par l’extrême-gauche et creuserait encore davantage les fractures au sein de notre nation. Cela exposerait notre pays à l’instabilité politique et financière, au moment où il doit faire face à des crises multiples. Les défis français ne se relèveront pas par des slogans simplistes, mais par un travail sérieux, rigoureux, courageux.

C’est la tâche à laquelle Les Républicains doivent s’astreindre, dans la clarté et l’indépendance, bien loin des combinaisons d’appareil et des alliances contre-nature. C’est cela et cela seul qui est l’enjeu des prochaines élections. Et c’est à cela que Les Républicains doivent se consacrer dans la fidélité à leur histoire et à leurs convictions. La position exprimée par Éric Ciotti est une impasse, n’engage pas notre famille politique et ne représente en aucun cas la ligne des Républicains.

Le Figaro