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Le Commandement central de l’armée américaine (CENTCOM) a annoncé que la jetée flottante située sur le littoral de la bande de Gaza serait remorquée jusqu’à Ashdod.

Le CENTCOM a indiqué que la décision de retirer la jetée flottante de sa position d’ancrage dans la bande de Gaza était motivée par les prévisions de haute mer.

« La sécurité de nos militaires est une priorité absolue et le déplacement temporaire de la jetée permettra d’éviter les dommages structurels causés par l’état de la mer », a déclaré le CENTCOM.

Il a ajouté qu’après la période de haute mer, la jetée sera ré-ancrée sur la côte de la bande de Gaza.
Le JLOTS prouve son inefficacité par des échecs répétés

Les États-Unis déclarent qu’ils interrompent les « livraisons d’aide » à Gaza en raison des dommages subis par la jetée.

Le 10 mai, les troupes américaines déployées dans la région ont rencontré des difficultés lorsqu’elles ont tenté de s’ancrer à la jetée flottante, connue sous le nom de Joint Logistics Over the Shore (JLOTS), dans l’est de la Méditerranée.

Les forces américaines ont donc dû déplacer le JLOTS dans le port occupé d’Ashdod, tandis que CNN a rapporté que même lorsqu’il est opérationnel, l’efficacité de la jetée peut être entravée par les conditions météorologiques et l’état de la mer.

Plus tard, le 25 mai, la jetée a été écrasée par des eaux turbulentes, les compartiments flottant jusqu’à la côte d’IAshdod, où des images vidéo ont été diffusées montrant des troupes américaines et israéliennes tentant de récupérer les morceaux qui se sont détachés du compartiment principal.

Il convient de noter que le Pentagone a alloué 320 millions de dollars et déployé 1 000 soldats et marins pour établir la jetée, qui n’a été évoquée que le 15 mai. L’annonce d’aujourd’hui réduit le plus long déploiement à seulement 31 jours. La mission aurait impliqué quatorze navires des États-Unis et d’autres pays.

Aider la guerre contre Gaza ou les Palestiniens ?

Le projet a été critiqué par des organisations humanitaires et internationales. Parallèlement, Washington continue d’ignorer les voies terrestres traditionnelles pour l’acheminement de l’aide dans la bande de Gaza, au profit de méthodes non conventionnelles et inefficaces, telles que les largages aériens et les livraisons basées sur le JLOTS.

Le JLOTS n’a même pas répondu aux attentes du Pentagone, qui espérait que la jetée livrerait en moyenne 90 camions d’aide par jour dans la bande de Gaza. En outre, les États-Unis ont été accusés d’avoir facilité une opération israélienne à Nuseirat, qui a conduit à un massacre sans précédent de civils palestiniens dans la région le 8 juin.

L’embarcadère continue d’être en proie à des difficultés opérationnelles, ainsi qu’à des accusations sur la valeur qu’il devrait avoir, car les critiques continuent de remettre en question sa viabilité en tant que mode efficace d’acheminement de l’aide et les motifs sous-jacents de sa création.