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Les forces de l’armée israélienne se déploient le long d’une route près d’un incendie qui a éclaté après que des roquettes tirées du Sud-Liban aient atterri près de Kfar Szold en Haute Galilée dans le nord d’Israël le 14 juin 2024 [JALAA MAREY/AFP via Getty Images].

L’administration du président américain Joe Biden est de plus en plus préoccupée par le fait qu’Israël pourrait entraîner les Etats-Unis dans une guerre au Liban, alors que Tel Aviv continue d’intensifier les tensions à sa frontière nord et de multiplier les attaques contre le Hezbollah.

Selon CBS News , des fonctionnaires américains anonymes ont fait savoir que l’administration Biden considérait les frappes croissantes de l’armée israélienne sur le Sud-Liban comme le précurseur d’une invasion à grande échelle du pays et d’une guerre avec lui. Un tel événement, selon ces fonctionnaires, exigerait que les États-Unis interviennent et soutiennent directement Israël afin de l’aider à remporter le conflit.

Certains responsables ont également évoqué la possibilité d’une guerre involontaire, le Hezbollah pouvant riposter de manière si décisive à l’intensification des frappes israéliennes qu’elle conduirait inévitablement à un conflit plus direct.

L’inquiétude croissante des responsables de l’administration Biden intervient après des mois de craintes que l’offensive israélienne sur la bande de Gaza ne se propage à l’ensemble de la région et ne se transforme en une guerre régionale, en particulier une guerre dans laquelle des puissances extérieures telles que les États-Unis s’impliqueraient plus directement sur le plan militaire.

Avec l’assassinat par Israël d’un haut commandant du Hezbollah cette semaine – qui serait le plus haut gradé tué depuis le début des récentes hostilités – et l’intensification des frappes sur la région frontalière, les États-Unis commencent apparemment à voir ces craintes se concrétiser. Washington placerait donc ses espoirs dans un accord de cessez-le-feu, qu’Israël n’a cessé d’éviter.

« La chose la plus importante à propos de la libération des otages et de l’accord de cessez-le-feu qui est actuellement sur la table est que, s’il est conclu, il peut avoir un impact dans le nord [d’Israël], ce qui nous donne l’occasion de mettre un terme à ce conflit », a déclaré un haut fonctionnaire américain. « Il doit y avoir un accord qui permette aux Israéliens de rentrer chez eux dans le nord avec des garanties de sécurité.

MEM