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« Brandir l’étendard de l’OTAN dans cette région du monde, c’est méconnaître les mentalités et préparer très rapidement un retournement de l’opinion arabe », a-t-il fait valoir. « Pas de direction, pas de commandement OTAN », a-t-il martelé.
Pour l’ancien Premier ministre, après le temps de l’intervention, vient aujourd’hui celui des questions.
« Il fallait intervenir et j’ai salué le vote de la résolution à l’initiative de la France. Mais, aujourd’hui, nous devons nous poser des questions et en particulier celles de nos lignes rouges », a-t-il lancé en rappelant les limites qu’il souhaite voir fixer à l’intervention militaire: pas d’intervention au sol, pas de direction OTAN et pas de renversement du régime comme objectif de guerre.
« L’objectif, c’est d’empêcher les massacres, ce n’est pas de nous substituer aux Libyens eux-mêmes pour choisir leur dirigeant », a-t-il fait valoir en pointant cependant « un risque de gel de la situation sur le terrain » qui entraînerait une « probable partition de la Libye ».
Pour M. de Villepin « la communauté internationale doit maintenir sur la durée sa pression » sur le régime libyen avec des sanctions économiques et financières et la menace d’un défèrement de Kadhafi et des siens devant la cour pénale internationale »
« Il y a enfin dans la crise libyenne quelque chose d’innaceptable, c’est le deux poids deux mesures », a-t-il ajouté en citant les conflits en cours en Côte-d’Ivoire et au Yémen.