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Le livre de Marie-Célie Guillaume, directrice de cabinet du président du conseil général, suscite la colère de nombre d’élus du département, qui demandent des sanctions.
Jean Sarkozy, présenté comme «le Dauphin» dans l’ouvrage qui traite largement de l’affaire de l’Epad, était aussi présent à cette réunion à laquelle ont aussi participé Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson, ou Alain-Bernard Boulanger, maire UMP de Villeneuve-la-Garenne, d’autres protagonistes. «Sur les 25 conseillers du groupe UMP, nous étions très largement majoritaires et, tous, nous sommes convaincus que Patrick Devedjian a joué un rôle essentiel dans la rédaction de ce livre, contrairement à ce qu’il affirme», assure Éric Berdoati qui évoque «une indignation collective» et «la volonté de faire quelque chose». Les élus pourraient refuser de siéger et bloquer l’institution, qui serait alors mise sous la tutelle de l’État. Les avis semblent diverger au sein du groupe sur le sujet. Ils prévoient de se retrouver jeudi.
«J’ai manifestement échoué»
Présidente du groupe de la majorité départementale, Isabelle Caullery a décidé lundi de démissionner. Elle l’a annoncé lors d’un déjeuner qu’a organisé Patrick Devedjian pour échanger avec le groupe d’élus UMP hostile, qui n’a pas souhaité y participer. «Je n’arrive pas à maintenir la cohésion du groupe, j’ai manifestement échoué», a-t-elle confié, visiblement éprouvée par «les pressions». «Je n’ai aucune ambition au conseil général, j’étais présidente du groupe pour permettre la cohésion mais je n’en peux plus du psychodrame lié à ce livre dont je regrette la parution. Les blessures sont trop profondes, cela me dépasse.» Nicolas Sarkozy, furieux, aurait lui-même appelé certains des conseillers généraux pour les inciter à agir contre Patrick Devedjian. Berdoati et Caullery indiquent n’avoir reçu aucun appel.
Le dossier épineux sera traité mardi lors du bureau départemental de l’UMP. «Cette façon d’agresser violemment l’ancien président de la République, mais aussi les élus, a beaucoup, beaucoup choqué dans le département», souligne Roger Karoutchi, sénateur et président de la fédération UMP, qui n’apparaît pas dans le livre de Marie-Célie Guillaume.
Cette dernière, en «congé sans solde», observe en retrait la situation. «Ils ont tous vécu ce que je raconte, dit-elle, et je ne révèle rien. J’ai écrit ce livre pour clore le sujet, pour passer à autre chose, ouvrir une nouvelle page dans les Hauts-de-Seine. C’est la vertu de la parole.»
Source : Lefigaro.fr publie le 19/06/2012