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jacques camus
La leçon est rude pour François Hollande, comme elle le fut, il n’y a pas si longtemps, pour Nicolas Sarkozy. Faire la guerre confère une incontestable stature de chef galonné à celui qui en prend l’initiative. Il peut même en tirer un éphémère regain de popularité. Mais faire la guerre est aussi, si l’on peut dire, une arme à double tranchant. Car il est des victoires trop hâtivement proclamées qui ne préjugent pas forcément d’un avenir radieux pour les peuples « libérés ». Sur ce plan, Nicolas Sarkozy et François Hollande sont pareillement tombés dans le piège. Et il n’y a pas à s’en réjouir.
A mots soigneusement pesés, la France admet qu’elle va devoir « ajuster » sa présence et la rendre plus « visible », en retardant le retrait de nos soldats. D’autant que les contingents des Nations unies et de l’armée malienne n’observent pas la montée en puissance prévue. Après s’être désengagé du bourbier afghan, comme il l’avait promis en regrettant « l’atlantisme » de Sarkozy, voici François Hollande lui aussi plus belliciste que prévu. Encore heureux qu’il ait été lâché par Obama sur la Syrie. Moralité : en matière de politique internationale, nos présidents ont un comportement… uniforme !
Source : http://www.lamontagne.fr publié le 05/11/2013