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Les quatre hommes ont été retrouvés ligotés à la frontière turque, les yeux bandés, dans un no man’s land turc. Les conditions de leur dix mois de captivité ont été «épouvantables».
«Il y a toujours une contrepartie»
Alain Marsaud, ancien magistrat chargé des dossiers de terrorisme aujourd’hui député UMP des Français de l’étranger, a estimé sur I>Télé qu’»il y a toujours une contrepartie» et que «si ce n’est pas nous qui payons, c’est d’autres qui payent à la place». «Nos amis, soit qataris soit des Emirats arabes unis, ont dû faire un geste», a-t-il ajouté. «Est-ce que ce geste c’est de l’argent, est-ce que ce geste ce sont des armes? Nous le saurons peut-être un jour, peut-être qu’on ne le saura jamais.»
Les proches des otages ont été régulièrement tenus informés. «Les autorités étaient en contact avec les parents de Pierre (Torrès) en apportant les informations nécessaires et suffisantes», a affirmé samedi Claire Bisquera, la soeur de Pierre Torrès, à BFMTV. «On savait que les choses approchaient de leur terme», a assuré samedi Denis Olivennes. Le PDG d’Europe 1, radio qui avait missionné Didier François et Edouard Elias en Syrie, avait paru disposer dès le mois de novembre d’informations rassurantes: «Les pouvoirs publics savent qui les détient et le contact existe qui ouvre la possibilité de négociations», avait-il déclaré alors.
Les ravisseurs appartiendraient à un groupe connu pour son extrême violence
Selon les informations diffusées par l’agence de presse Dogan, les otages ont été enlevés par des rebelles de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Cette organisation active initialement en Irak s’est ensuite implantée en Syrie à la faveur de la rébellion contre le régime de Bachar al Assad. Ce groupe est connu pour son extrême violence et sa radicalité, encore plus extrémiste qu’Al Nosra, la branche syrienne d’al-Qaida. Selon les informations communiquées pa la présidence de la République, leurs conditions de détention ont été «épouvantables». Les premiers mots de Didier François, qui s’est dit «très content de voir le ciel» après sa libération, le laisse en effet penser.
http://www.lefigaro.fr/international publié le 19/4/2014