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Lundi 19 mai 2014

Discours prononcé dans le cadre de la campagne des élections européennes en réunion publique à Pontarlier

Mes chers amis,

Je suis heureux d’être parmi vous ce soir pour afficher mon soutien à Arnaud Danjean et à nos candidats aux élections européennes.
Arnaud est devenu en peu de temps une référence au Parlement européen et l’une des voix les plus écoutées en Europe sur la sécurité, la défense et les relations avec l’Est et la Russie.
Certains parlent de l’Europe de façon théorique, d’autres comme Arnaud sont dans la pratique de ses pouvoirs, et croyez-moi, pour défendre les intérêts de la France au Parlement européen, on écoute davantage ceux qui connaissent leurs sujets plutôt que ceux qui sont dans la posture.

Je voudrais vous donner 3 bonnes raisons de voter pour Arnaud et pour les candidats de l’UMP :

La première, est de politique intérieure française :
Aux municipales, les Français ont infligé au Président de la République un avertissement sévère et mérité car les deux premières années de son quinquennat ont été désastreuses.
On pouvait espérer qu’après une telle déroute électorale, François Hollande ne se limiterait pas à remanier son gouvernement, mais qu’il se remanierait lui-même en se hissant au niveau du rôle qui devrait être le sien : celui d’un Chef de l’Etat qu’il n’a toujours pas réussi à être !
S’il a bien entendu le message, changé de Premier ministre et amorcé un virage serré pour tenter de réparer les erreurs commises depuis deux ans, sa conversion reste fragile et ses actes peu convaincants !

Les réformes de structures sont inexistantes, les outils pour lutter contre le chômage sont d’une banalité affligeante, les efforts pour relancer la croissance se limitent au seul pacte de responsabilité, insuffisant et qui s’appliquera dans plusieurs mois…

Bref, la politique actuelle est médiocre, mais François Hollande est convaincu qu’elle est excellente.

Il prend ses désirs pour des réalités, et ça n’est pas nouveau.
En 2012, il promettait de « ré-enchanter le rêve français », en 2013 il promettait que la courbe du chômage s’inverserait, le voici maintenant promettant un retournement de la conjoncture économique. Ce n’est pas un président mais un diseur de bonne aventure, un voyant, un prophète dont les prophéties ne se réalisent jamais!
Visiblement, il n’a pas compris le message des municipales. C’est pourquoi je vous propose de lui faire entendre, en plus fort encore, le message des élections européennes.

Il se trouve que sur cette question de l’Europe, aucun satisfecit ne mérite de lui être accordé.
Par sa faute, la voix de la France a perdu de son crédit au sein de l’Union européenne. En tentant d’opposer la croissance européenne à la réduction des déficits, François Hollande et son gouvernement ont donné le sentiment à tous nos partenaires, que nous étions sévères pour la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, mais laxistes pour nous mêmes. Du coup, nous nous sommes mis à dos le Nord et le Sud.
Par sa faute, l’écart entre le développement de la France et celui l’Allemagne est devenu un problème.
Voilà une deuxième raison de sanctionner le 25 mai, non pas l’Europe, mais les socialistes.

La troisième raison est européenne :
Dans deux semaines, tous les européens seront invités à participer à l’élection de leur parlement.
Nulle part ailleurs on a vu autant de peuples différents mêler leur destin de façon démocratique et pacifique. Partout dans le monde, cette union de 28 nations constitue un sujet d’étonnement et d’admiration.
Et pourtant, chez nous, on oscille entre désillusion et protestation, comme si les lacunes de l’Union européenne étaient supérieures à ses mérites.
Je suis lucide sur les raisons qui conduisent les Français à douter de l’Europe : la technocratie, les directives parfois absurdes, les vingt-six millions de chômeurs… tout ceci démontre qu’entre le rêve européen et la réalité l’écart est cruel.

Pour autant, je m’engage dans cette campagne européenne avec la conviction que l’Europe est une nécessité vitale pour la France !
Cela n’est pas la conviction d’un euro béat qui pense que le temps des nations est fini. Autrefois, j’ai voté contre le traité de Maastricht, et je ne regrette rien de ce vote qui marquait ma défiance à l’égard d’un partage de notre souveraineté nationale sans garanties politiques pour piloter la monnaie unique.
Pour moi, la nation française a été et restera toujours d’actualité. Ceux qui pensent qu’on peut relancer l’Europe en affaiblissant la France sont aussi inconséquents que ceux qui pensent qu’on peut relancer la France en sacrifiant l’Europe.
A l’UMP, nous nous battons pour une France forte dans une Europe que nous voulons renforcer et réformer.

Et puis, nous connaissons le prix de l’Histoire.
Il est de bon ton de dire que le passé est dépassé… Mais peut-on oublier qu’avant l’Union européenne, l’Europe a connu deux guerres mondiales, les camps de concentration, le mur de Berlin ?
Peut-on oublier que sous nos pas reposent des millions de morts ensevelis dans les tranchées, fusillés aux poteaux d’exécution ?
Tout cela n’est pas si loin de nous, et ceux qui pensent que la paix est éternelle oublient qu’elle est un bien précieux et fragile.

Dans les années 1990, la guerre en Yougoslavie est venue rappeler que l’Europe n’était pas immunisée contre la férocité. Aujourd’hui, à nos portes, l’Ukraine est à deux doigts d’un conflit civil.
Mes amis, sur notre continent comme ailleurs dans le monde, subsistent des foyers de divisions et de haine.
Les régions du Proche et Moyen Orient continuent d’être une poudrière. Les printemps arabes ont débouchés sur le chaos.
En Afrique, les guerres ethniques et religieuses continuent d’ensanglanter les populations. Le terrorisme menace nos démocraties.
Bref, partout le spectre des affrontements plane. Mais dans ce paysage potentiellement explosif, l’Union européenne fait figure d’exception.
Nous avons fait l’Europe, nous sommes en paix : eh bien nous avons le devoir d’être les gardiens de ce privilège qui permet à notre jeunesse de traverser librement les frontières et non plus de mourir pour elles.

N’oublions pas le passé et regardons l’avenir en face !
Durant des siècles, l’Occident a dominé le monde.
Nous disposions de la suprématie militaire, financière, technique, démographique. Nous colonisions des territoires, exploitions des richesses à notre profit. Ce temps là est révolu !
Désormais, les pays émergents représentent 52% de la production industrielle et 80% des réserves de change.
Entre 2011 et 2014, la Chine a connu une croissance de 24%. Dès cette année, son économie aura dépassé celle des États-Unis.
Au côté de la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Indonésie nous talonnent dans tous les secteurs.
Voilà pourquoi je dis que la question de la France dans la mondialisation est au cœur de l’élection européenne !
Dans un monde concurrentiel de 7 milliards d’habitants, nous avons, nous les 65 millions de Français, le choix : soit nous nous battons tout seuls ; soit nous nous battons avec les 440 millions d’européens qui au demeurant ne manquent pas d’atouts puisque l’Union européenne, malgré ses problèmes, demeure la première puissance économique du monde !
Sauf à vouloir nous saborder, l’intérêt national commande donc d’être européen. Et pas seulement des européens par calcul !
Car ce que nous défendons, ça n’est pas l’administration européenne; ça n’est pas seulement l’euro (qui, au demeurant, rivalise avec le dollar ! Qui l’aurait prévu ?); ça n’est pas seulement la PAC (qui, au passage, a permis à notre agriculture de devenir l’une des plus performantes sur les marchés internationaux); ça n’est pas seulement Airbus (qui a doublé Boeing), non, ce que nous défendons c’est la civilisation européenne !

L’Europe, c’est Paris, Rome, Madrid, Prague, Londres, Vienne, Athènes : à l’énoncé de ces villes millénaires, comment ne pas sentir nos héritages et nos cultures partagés ?
La philosophie antique, l’esprit des cathédrales, l’État de droit, la liberté de conscience, l’alliance de la foi et de la raison, la solidarité : tout cela forge l’âme de l’Europe.
L’âme de l’Europe résistera-t-elle aux immenses puissances émergentes ? Notre continent deviendra-t-il un musée ou un comptoir de Pékin ?
Voilà les questions essentielles de notre génération !

Et face à ces questions, il faut dire la vérité.
L’Union européenne a bien des lacunes, mais avant de la critiquer il faut balayer devant notre propre porte.
Cela n’est pas l’Union européenne qui est responsable de notre chômage chronique, de nos déficits à la dérive et de notre manque de compétitivité… C’est nous !
Cela n’est pas l’Europe qui est responsable de nos 35 heures, de notre croissance en berne, de nos impôts en cascade : c’est le parti socialiste et c’est François Hollande qui est seul coupable d’avoir conçu et appliqué son programme.
Pour s’en convaincre, il suffit de voir que les allemands, les anglais et d’autres de nos partenaires ont plus de croissance que nous et moins de chômage que nous.
Eux se sont réformés et ne se cherchent pas des boucs émissaires.
Ceux qui accusent l’Europe de tous leurs maux sont ceux qui n’ont pas pris les bonnes mesures chez eux.
Je combats le discours de ceux qui accablent l’Europe pour ne pas avoir à redresser la France. C’est valable pour les socialistes et ça l’est aussi pour le Front National qui propose de sortir de l’euro pour ne pas avoir à assumer la vérité : c’est-à-dire que la France doit se moderniser, travailler plus et dépenser moins !
Il est tellement plus facile et tellement plus démagogique de vilipender l’Europe que de dire à nos concitoyens qu’il faut se retrousser les manches.
«Sortons de l’euro» et tout ira mieux, nous disent l’extrême droite et l’extrême gauche… Nous serons enfin libres de faire n’importe quoi et de vivre tranquillement au-dessus de nos moyens…
Balivernes !
Nous pourrions fermer toutes nos frontières, nous serions toujours confrontés au même obstacle: celui d’une nation surendettée en mal de compétitivité, et ce n’est pas en bouclant nos frontières que la France redeviendrait comme par miracle florissante.

Oui, la vérité sur ce qui relève de notre responsabilité nationale doit être dite, mais il faut aussi dire la vérité sur le fonctionnement de l’Europe.
L’Union européenne n’est pas une mécanique abstraite, guidée par des technocrates anonymes…
Qu’il en existe, j’en conviens ! Mais l’essentiel n’est pas là.
L’essentiel se joue au Conseil européen là où les chefs d’Etats et les gouvernements prennent les décisions, et il se joue aussi de plus en plus au Parlement européen où les députés ont le pouvoir d’influer sur nos législations.
Pour tout dire, l’Europe c’est un lieu de pouvoir où les nations fortes impriment le rythme aux autres.
Lorsque la France est faible elle subit l’Europe, mais lorsqu’elle est puissante, elle la conduit et se trouve des alliés pour défendre ses intérêts !

Aujourd’hui, nous sommes malheureusement en situation de suiveur et non de leader.
Notre nation est la championne d’Europe des impôts, des dépenses publiques, des emplois aidés, des recrutements de fonctionnaires… avec les résultats économiques calamiteux que vous connaissez et que nos partenaires européens connaissent eux-aussi.
Aucun d’entre eux n’a envie de nous copier, ni de nous suivre.
La capacité d’entrainement du Président de la République est quasi inexistante parce que le bilan de sa politique est inexistant.

Notre faiblesse nationale est non seulement grave pour les Français, mais elle est également grave pour notre influence européenne car elle déséquilibre le couple Franco-allemand qui est capital pour faire fonctionner l’Europe.
Les faits parlent d’eux-mêmes : d’un côté, l’Allemagne affiche une croissance de près de 2%, 43 millions d’emplois, un chômage réduit à 5,5 %, un excédent commercial de 190 milliards d’euros; de l’autre côté, la France cumule une croissance quasi nulle, 25 millions d’emplois, un chômage massif, un déficit commercial de 70 milliards d’euros, une dette de 92 % du PIB qui continue à progresser.

Le Général de Gaulle disait que«L’essentiel, pour jouer un rôle international, c’est d’exister par soi-même, chez soi ! ». Eh bien, il en est de même en Europe : pour jouer un rôle puissant dans les enceintes européennes, la France doit être puissante chez elle.
Ceci pour vous dire que notre redressement national est indissociable de notre poids en Europe. Et la meilleure façon d’exiger ce redressement national, c’est de sanctionner une fois encore la gauche !

Pour être plus efficace, l’Union européenne doit repenser son fonctionnement.
Jusqu’à présent, l’Europe des 6, puis des 12, et maintenant des 28, marchait de façon uniforme.
Ce n’est plus possible parce que nous sommes trop nombreux et trop différents.
L’Europe des 28 états membres ne pourra guère plus progresser.
Elle est destinée à devenir un espace commun, d’échanges humains, culturels et commerciaux et un instrument de stabilité internationale.
L’Europe à 18 états membres – celle de la zone euro – doit elle, en revanche, pousser plus loin son intégration économique.
Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas avoir, d’un côté, une monnaie unique, et, de l’autre, avoir tant de disparités entre nos États.
Cette zone euro, il faut la doter d’un directoire politique, composé des chefs de gouvernement, présidé par l’un d’entre eux.
Ce directoire doit se fixer des objectifs d’harmonisation budgétaire, fiscale et des règles d’endettement.
Il lui faut un calendrier précisant qu’en l’espace d’une dizaine d’années, la fiscalité sur les entreprises des 18 États membres de la zone euro soit comparable, le montant des prélèvements obligatoires à peu près équivalent, le niveau les droits sociaux aussi transversal et équitable que possible, sans parler des déficits et de la dette qui doivent, au sein de cette zone euro, être aussi bas que l’exige notre souveraineté financière.

Ce directoire doit pouvoir être en mesure de conduire, avec la Banque Centrale Européenne, la politique monétaire de l’euro, qui ne doit pas seulement être une arme contre l’inflation mais aussi une arme pour la croissance et l’emploi.
Aujourd’hui, la BCE est totalement indépendante et cela est logique au regard de l’indiscipline budgétaire de certains États, dont le nôtre !
Mais du jour où les États de la zone euro s’engageraient dans une harmonisation poussée de leur économie et de leur fiscalité, alors cette indépendance devrait devenir une interdépendance entre le politique et le monétaire.
L’objectif, c’est de créer un espace capable par son unité, d’être l’un des plus prospères et les plus performants du monde !
L’objectif de cette harmonisation est ambitieux, dérangeant pour beaucoup d’entre nous, mais il faut savoir ce que l’on veut : si nous voulons rivaliser avec les États-Unis et la Chine, on ne peut pas avoir une monnaie unique et 18 politiques économiques non coordonnées.

Plus efficace, l’Europe que nous voulons doit répondre à son défi numéro 1 : la croissance !
Pour cela, nous ne pouvons pas être le ventre mou du monde.
Il faut créer les conditions pour défendre nos intérêts commerciaux et faire surgir des géants industriels.
Il faut développer un programme européen d’investissements d’avenir à l’image de celui mis en place en France en 2010. C’est-à-dire, investir dans les technologies d’avenir pour repasser en tête de la course au progrès.
Il faut inciter à la mise en réseau au niveau européen des pôles de compétitivité et à la coordination des programmes de recherche entre les universités européennes afin de faire contrepoids aux investissements massifs des États-Unis et de la Chine dans les domaines stratégiques.
Il faut redéfinir en profondeur la politique européenne de l’énergie.
D’un côté, avec l’exploitation du gaz de schiste, les États-Unis sont en train de redevenir la première puissance énergétique du monde, et de l’autre côté, l’approvisionnement européen en gaz dépend de la Russie et des aléas géopolitiques.
Quant à l’Allemagne, qui a renoncé au nucléaire, elle s’expose à une impasse capacitaire en raison du caractère intermittent de la production d’électricité d’origine solaire ou éolienne.
Bref, sauf à vouloir être totalement dépendante de l’extérieur, l’Europe a devant elle un immense défi énergétique à relever.
Il est temps qu’elle bâtisse une stratégie commune au sein laquelle, la France, avec son atout nucléaire, doit jouer un rôle central.

À cet objectif de croissance, j’ajoute, mes chers amis, l’objectif de la protection.
Il est urgent et crucial pour l’Europe de définir ses frontières et de les sécuriser.
Le temps des élargissements doit être suspendu car à 28 états membres, l’impuissance collective nous guette.
Face à la montée de l’immigration, l’Europe n’a pas vocation à être passive.
Dire que la sortie de l’espace de Schengen – qui organise la circulation des personnes en Europe – est la réponse aux problèmes d’immigration comme le prétend Madame Le Pen est un énorme mensonge.
Les solutions aux problèmes de l’immigration sont ailleurs : il faut conditionner l’accès des étrangers aux prestations sociales, définir des quotas, mettre réellement en œuvre des contrôles de police efficaces et mutualisés aux frontières de l’Union européenne.
Quant à notre sécurité extérieure, elle commande de rouvrir la question de la politique de défense des européens.
Il n’est pas raisonnable que l’Europe s’en remette totalement aux États-Unis pour la protéger, et il n’est pas acceptable que l’Europe compte éternellement sur la France ou le Royaume Uni pour agir.
Sur cette question de la défense, qui relève de la souveraineté nationale, je ne demande pas la constitution d’une improbable armée européenne…
Non, je demande au moins qu’il y ait plus de courage de nos partenaires européens, plus de coopérations militaires, et qu’il y ait un fond européen qui permette de financer les opérations extérieures que notre pays assume souvent seul pour la sécurité de tous.

Voilà, mes chers amis, les convictions que je voulais partager avec vous.
Personne ne doit se tromper ni de combat, ni d’époque : pour défendre les intérêts de la France, nous avons besoin de l’Europe et l’Europe a besoin d’une France fière et forte!

En 1957, le Général de Gaulle était contre le marché commun européen. À son retour au pouvoir, en 1958, il accepte pourtant ce marché car sa politique économique et financière redressait la France.

L’enjeu est toujours le même : oui l’Europe nous est nécessaire, sous réserve que nous soyons debout et non à genoux.
Il faut être clair : tant que notre nation restera championne d’Europe des impôts et des dépenses publiques, tant que sa productivité restera défaillante, alors nos chances d’assurer notre leadership européen resteront faibles.
Il faut réformer et redresser courageusement notre pays afin qu’il retrouve grandeur et pouvoir d’entrainement.
L’UMP doit être le parti de cette France debout qui fait l’Europe !
Pourquoi nous, plus que d’autres ?
Parce qu’à l’Elysée on ne sait pas redresser la France. Et parce qu’à l’extrême droite on veut divorcer de l’Europe.
J’entendais récemment Jean-Marie Le Pen – parlementaire européen depuis près de 30 ans – se vanter de ne jamais participer à l’élaboration des lois européennes.
Si j’ai bien compris, il fait de la figuration et empoche des indemnités … Mais en quoi cela sert-il les intérêts de la France ?

J’invite tous ceux qui ont de la colère en eux à ne pas la déverser contre l’Europe et j’invite tous ceux qui hésitent à ne pas s’abstenir.
Quand on compare l’Europe moderne à ce qu’elle était hier, on voit les résultats de l’audace.
Nous voyons des hommes qui ont brisé avec une tradition millénaire de conflit et de violence.
Nous voyons 28 pays rassemblés, 28 jeunesses appelées à grandir ensemble, nous voyons 28 peuples unis qui nous interdisent de jouer les blasés, les indifférents.
Si nous voulons encore l’Europe, si nous voulons qu’elle ait les couleurs de la France, alors, mes amis, je vous demande de vous engager pour le drapeau tricolore et pour le drapeau étoilé de l’Europe.

Vive la France et vive l’Europe.