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Depuis six jours, les usagers de la SNCF sont les otages d’une minorité de grévistes qui se fiche de l’intérêt général. Aujourd’hui, des milliers de bacheliers sont les victimes d’un corporatisme archaïque qui méprise l’avenir de ces jeunes lycéens.

La culture du «chacun pour soi» est en train de détruire la SNCF, de miner la confiance des Français à l’égard de leurs services publics et elle menace des pans entiers de notre économie qui est déjà mal en point.

J’accuse cette minorité de grévistes et certains de leurs syndicats de jouer la politique du pire pour de faux motifs car le risque de privatisation de la SNCF n’est pas à l’ordre du jour.

J’accuse le gouvernement d’improvisation sur son projet. Il est perdant sur tous les fronts. D’un côté, en tentant de restaurer le monopole de la SNCF sur ses réseaux, il a ouvert une boite de pandore dans laquelle s’engouffrent tous les conservatismes ; de l’autre côté, son projet bloque la modernisation nécessaire du transport ferroviaire qui a besoin de s’ouvrir à d’autres opérateurs européens.

Ce conflit est le reflet d’un pays en panne, sans perspectives capables de transcender les intérêts catégoriels. Il est à l’image d’un pouvoir flottant qui est devenu la cible des revendications les plus radicales.