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Que faire ? Sur la gravité de la situation, tous s’accordent. Sur le diagnostic et les solutions, en revanche, les préconisations sont diverses, qui dépassent largement les frontières des clivages partisans. Crise politique ou crise de régime, départ du président ou glissement majoritaire, changement constitutionnel radical ou simple évolution institutionnelle, Le Monde a demandé à des personnalités politiques, toutes formations confondues, comment elles analysent cette crise et les remèdes qu’elles préconisent.

 

“Comme tout dépend d’un seul homme, celui-ci est condamné à l’impopularité”
Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale (PS)

Nous sommes en train de vivre l’épuisement de nos institutions qui reposent sur le mythe du sauveur suprême. Comment voulez-vous que, dans une période comme aujourd’hui de mutation économique et écologique, on installe notresalut qu’entre les mains d’un seul homme, le président de la République ? Ce système est devenu fou !Comme tout dépend d’un seul homme, celui-ci est condamné à l’impopularité et à l’examen outrancier de sa personne, y compris jusque dans sa vie privée. On ne pourra pas continuer comme cela longtemps. La question des institutions devra être obligatoirement examinée en 2017 lors de la campagne présidentielle.

Nos compatriotes ne comprennent toujours pas au service de quoi notre politique est menée. C’est ce peu de lisibilité qui engendre les blocages et fait que notre société est taraudée par l’extrême droite.

Ce qui mine la société française, c’est que beaucoup de nos compatriotes se disent qu’ils n’auront jamais leur place dans le nouveau monde. Il faut répondre à leurs angoisses et recréer un ressort national en expliquant quel modèle français nous voulons, dans quel modèle européen et dans quelle mondialisation. Toutes les réformes que nous menons – celle de l’école, de l’industrie, de la compétitivité des entreprises, de la transition énergétique… – doivent être pensées à cette aune.

 

“La patience de François Hollande commence à payer”
Jean-Christophe Cambadélis, premier sécrétaire du PS et député de Paris

Il faut un discours de vérité. Notre pays subit une vraie crise politique touchant toutes les représentations et fragilisant notre démocratie. Elle a pour cause vingt années de chômage de masse et des institutions déphasées par toutes les évolutions. Notre pacte républicain est fragilisé ou obsolète. Le temps est venu de prendre à bras le corps cette question.Le président de la République doit dire solennellement aux Français ce qui n’a pas été perçu à cause de la séquence du remaniement et des chroniques qui ont suivies : la déflation est là. La croissance ne l’est pas. La France s’est donnée les moyens de conjurer les deux : en France, avec l’inflexion budgétaire, la pause dans la réduction des déficits, les mesures fiscales, et les investissements massifs ; en Europe soutien avec les mesures Draghi, le soutien au plan de 300 milliards d’euros d’investissement de Juncker, etc. La patience de François Hollande commence à payer en Europe et il s’adapte en France à la nouvelle donne.

Dire la vérité enfin, c’est indiquer aux Français que les désordres du monde débouchent sur des guerres de plus en plus proches et un terrorisme menaçant. Il a pris la mesure des premières et combat déjà les seconds. Ces trois vérités sont ses seules préoccupations !

 

Pour s’en sortir, le président devrait partager ses échecs”
Patrick Devedjian, député UMP des Hauts-de-Seine
François Hollande espère rebondir à un moment ou un autre mais sa marge demanœuvre se réduit de jour en jour car toute mauvaise nouvelle est perçue comme une catastrophe à cause du phénomène d’accumulation. Sa fragilité est désormais extrême. Il est à la merci d’une crise de désordre mais tant que cela ne donne pas lieu à des manifestations de grande ampleur, les institutions lui permettent de gouverner.Le problème, aujourd’hui, c’est que tout découle du président. A notre époque, la surmédiatisation et l’énormité des pouvoirs du président de la République condamne ce dernier à l’impopularité. Sous la Ve, le président a trop de pouvoir. Le système génère en lui de l’impopularité. Pour le pays, tout ce qu’il se passe est à cause de lui. On lui reproche tout et on lui en demande trop. On lui demande d’être à la fois vertueux donc un saint ; d’avoir tous les courages et donc d’être un héros ; et de tout prévoir donc d’être un génie. Mais qui peut être à la fois un saint, un héros et un génie ?

Le paradoxe : sous la Ve République, le président est à la fois extrêmement puissant mais aussi extrêmement fragile. L’hyperprésidentialisation créé toutes les conditions pour fragiliser le chef de l’Etat : il a tous les pouvoirs et on le désigne responsable de tous les échecs alors que tous ses succès sont considérés comme normaux.

Avec notre système institutionnel, il sera désormais de plus en plus difficile à un président sortant d’être réélu tant il est exposé. Il est temps d’en finir avec système qui a plus de 50 ans et reste une exception dans les grandes démocraties. Un pouvoir aussi incarné, comme il l’est en France, est unique. Le pouvoir est trop concentré et pas assez partagé. Il n’est pas sain pour le fonctionnement d’une démocratie d’avoir un système trop pyramidal, d’essence napoléonienne.

Pour s’en sortir, le président devrait partager ses échecs. Il devrait décentraliser le pouvoir et donner l’impression que toutes les décisions ne viennent pas de lui. Il devrait sortir de ce pouvoir hyperpersonnalisé et apparaître seulement comme un arbitre, au lieu d’être en permanence le principal acteur.

De Gaulle se protégeait plus qu’Hollande, en exposant davantage ses ministres. Le gouvernement ne doit pas gouverner par ordonnances comme il l’a dit car le président serait encore plus exposé. Son pouvoir absolu augmenterait encore et donnerait encore plus l’impression d’être sous l’ancien régime. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si on parle de monarchie républicaine.

 

“Les responsables sont incapables de produire une pensée du long terme”

Cécile Duflot, députée EELV de Paris
La crise n’est pas liée à la personne de François Hollande et encore moins à sa vie privée. Elle naît d’une inadéquation entre la politique conduite par le gouvernement et le souhait des électeurs manifesté dans les urnes. L’ensemble de notre système politique est en bout de course. Les responsables sont incapables de produire une pensée du long terme et dans le même temps impropres à saisir l’urgence. Il n’y a pas d’un côté la crise économique, écologique et sociale et de l’autre la crise politique. Les deux phénomènes cheminent conjointement. A mesure que les responsables politiques rechignent à s’attaquer à la première, la seconde prospère.La promesse de changement, sans cesse ajournée, a porté à incandescence la crise de la représentation politique. Dans un tel contexte ce serait une erreur coupable, de la part de celles et ceux qui demandent un changement de politique que d’attendre les bras croisés trois ans en voyant le Front national progresser. L’extrême droite ne présente pas un projet, mais elle cherche à fédérer les mécontentements en les additionnant, renouvelant ainsi le registre poujadiste. Il n’est pas impossible qu’elle réussisse à renverser la table.

La situation appelle le président à retrouver le sens du pays, de ses électeurs et de sa majorité. Pour cela, il faut refonder le pacte majoritaire en proposant une politique qui puisse être soutenue par toute la gauche démocrate, socialiste, communiste et par les écologistes. Cela ne peut s’établir qu’autour d’un programme précis, porteur de mesures à mettre en œuvre immédiatement pour répondre à la situation sociale. Le deuxième pilier c’est de donner à notre pays un cap nouveau, désindexé de l’obsession de la croissance et adapté aux réalités du monde au travers de la transition écologique. L’adaptation de nos manières de produire et de consommer à la crise environnementale est un enjeu majeur, qui appelle à l’émergence d’un compromis social et écologique créateur d’emplois et de richesse.

Enfin, il faut sortir de la crise de régime larvée par un sursaut démocratique en passant à la VIe République, dans le cadre d’un référendum qui permettra aux citoyens de se saisir de la démocratie et de relégitimer le bloc majoritaire. François Hollande peut être le dernier président de la Ve République et ouvrir une nouvelle ère pour notre pays en abrogeant un régime qui encaserne la volonté populaire.

“La dissolution doit être sérieusement méditée par le président“
François Fillon, député UMP de Paris
J’ai suffisamment été en responsabilité pour mesurer combien l’exercice du pouvoir est complexe et la situation économique difficile. Mais là, notre pays est proche duKO économique et politique et le pays oscille entre désespérance et révolte. Tout milite pour une réaction forte du pouvoir, mais toutes ses cartes sont brûlées.L’autorité et la crédibilité du président de la République ? Elles sont réfutées comme jamais par les Français qui ne croient plus et ne soutiennent plus François Hollande, y compris dans l’électorat de gauche. C’est tout le pouvoir qui se trouve discrédité par un manque de leadership, de résultats, de soutien populaire.

Le remaniement gouvernemental ? Trois gouvernements en deux ans ont épuisé cette solution. Manuel Valls devait, nous disait-on, relancer les choses. Le virage social-libéral est perceptible sur la forme, mais inexistant sur le fond. Au surplus, il a créé une brèche sanglante au sein des socialistes. A l’Assemblée nationale, le gouvernement n’est plus sûr de sa majorité et le président lui-même est ouvertement défié.

Que peut donc faire François Hollande ? D’abord, se murer dans le déni, en misant sur le temps, la chance, la solidité des institutions que la gauche a tant combattue autrefois. Si ce devait vraiment être le cas, je demande au président de bien mesurer l’état moral et politique du pays. Face à son impuissance à agir et à être entendu des Français, son gouvernement et notre République ne sont pas à l’abri d’un choc brutal.

En réalité, le retour vers le peuple français pourrait débloquer la situation, trancher entre les politiques économiques… Quand tout est bloqué, la démocratie est une voie légitime.

La dissolution ? J’ai dit qu’elle devenait maintenant une option possible et peut être même nécessaire tant ce quinquennat tourne mal. J’en mesure les risques et je connais les inconvénients d’une éventuelle cohabitation… Mais, malgré lui, cette solution doit être sérieusement méditée par le président et ses conséquences aussi….

Car si dissolution, il devait y avoir et si la droite républicaine devait l’emporter, alors ce ne serait pas pour faire du Ayrault ou du Valls.

Dans le respect de notre Constitution, le gouvernement déterminera et conduira la politique de la nation.

Reste la dernière option : celle de la démission. La décision appartient, en conscience, au président.

Libre à lui de choisir une porte de sortie, mais en toute hypothèse, il ne peut plus continuer son bonhomme de chemin comme si la désillusion du pays était anecdotique.

 

“Le mieux, ce serait que François Hollande démissionne mais ce n’est pas à l’opposition de l’exiger”
Henri Guaino, député UMP des Yvelines
Pour la première fois depuis 1958, on peut se demander si le président de la République ira au bout de son mandat et si on évitera une crise de régime. Le mieux, ce serait que François Hollande démissionne mais ce n’est pas à l’opposition de l’exiger. On peut lui conseiller mais on n’a pas le droit d’affaiblir la fonction présidentielle en l’obligeant à le faire. La dissolution et la démission sont des décisions qui appartiennent au président de la République. De son côté, l’opposition doit seulement accepter de gouverner en cas de cohabitation. Si elle refusait, ce serait un coupd’Etat institutionnel.La seule question pour François Hollande, c’est de savoir s’il garde une majorité pour continuer à gouverner. Ensuite, il faut aussi avoir le consentement des citoyens pour mener des réformes. Entre 1995-97, je me souviens que le pays était devenu impossible à gouverner car le pouvoir ne disposait pas du soutien nécessaire dans l’opinion. Chirac s’était fait élire face à Balladur et six mois après, il faisait la politique de Balladur donc cela ne pouvait pas marcher.

Aujourd’hui, c’est pareil : Hollande paie le fait d’avoir préféré être élu sur un malentendu plutôt que de perdre en disant la vérité. Le décalage entre les discours de campagne et l’action du président est ravageuse.

Au-delà de Hollande, le problème aujourd’hui, ce ne sont pas les institutions de la Ve République mais le fait que la classe politique n’a pas de solution face à la crise. Depuis une trentaine d’années, on n’a pas tranché la question des politiques macro-économiques à mener face aux contraintes de l’Europe. Par exemple, si vous faites passez la réduction des déficits avant le redressement économique, cela ne fonctionne pas. A chaque fois, cela passe par de l’orthodoxie et à chaque fois, on a des désillusions… Cela ne veut pas dire que l’on doit dépenser sans compter mais il faut avoir un débat sur les politiques macro-économiques à mener.

Sur la question des déficits, Hollande n’a pas tranché. Il repousse constamment la question en allant demander un délai supplémentaire à Bruxelles. De la même manière, le débat entre une politique de l’offre et de la demande n’est pas tranché. Or, vous ne pouvez pas sacrifier l’une en sauvant l’autre. Il faut faire les deux en même temps.

Par ailleurs, François Hollande n’a pas encore habité la fonction présidentielle. C’est un politicien de la IVe République, qui a un problème de stature. Quand on est un président de Ve République, on est l’incarnation de l’unité et on cherche à diviser le moins possible. Ce n’est pas ce qu’a fait François Hollande sur le mariage pour tous et ce n’est pas ce qu’il fait aujourd’hui en mettant Najat Vallaud-Belkacem à l’éducation alors que c’est une idéologue.

L’exécutif ne tient “qu’en usant et abusant de l’autoritarisme que permettent les institutions”
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris
L’exécutif est totalement isolé dans ses choix politiques. Chaque jour est réaffirmé un cap politique rejeté par le pays, par une partie grandissante de la majorité et de la propre formation politique du président de la République et du premier ministre. Aujourd’hui, ces derniers ne tiennent qu’en usant et abusant de l’autoritarisme que leur permettent les institutions – la caricature étant l’utilisation des ordonnances pour légiférer, un pas supplémentaire dans la négation du rôle du Parlement.C’est le symptôme d’une crise institutionnelle profonde avec un système présidentiel en bout de course. Quand on a un président qui atteint une courbe de popularité qui devient ridicule, un premier ministre qui suit le même chemin, une politique rejetée par le pays et quand l’exécutif en est réduit à exfiltrer les récalcitrants, on ne peut pas en rester là.

Il faut trouver une issue positive à cette crise. Je ne souhaite pas le chaos politique. Pour en sortir, il y a deux exigences fortes.

D’abord un changement du cap politique. Le président doit changer de politique, de premier ministre, de gouvernement et revenir à des choix conformes à ceux que la majorité du pays a voulu en 2012. Cela passe par une relance sociale, la lutte contre la finance, une relance industrielle et écologique ou encore la réduction des inégalités. Il faut une nouvelle majorité politique et parce que cette question là est posée, nous devons travailler à la construction de solutions communes et ne pas nous contenter de juxtaposer nos critiques.

Il faut ensuite renforcer le rôle du Parlement. Le président doit commencer par respecter le Parlement en ne recourant pas aux ordonnances et en tenant compte du droit d’amendement de la majorité. Il faut aussi renoncer à des actes politiques comme celui du premier ministre sur la loi ALUR, qui a été votée par le Parlement. Quant à l’initiative législative, elle est aujourd’hui essentiellement entre les mains du gouvernement. Celle des parlementaires est réduite à la portion congrue. Il faut que ce soit rééquilibré. Un débat national public sur sur la proportionnelle doit enfin être rouvert. Vu l’ampleur de la crise, cela me semble totalement justifié.

François Hollande “doit lancer des réformes susceptibles de recueillir l’approbation des députés, au-delà de la majorité”
Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines
La seule solution de François Hollande se situe dans la réforme. Aujourd’hui, il n’a plus le choix. Il doit se hisser à la hauteur de sa fonction et mener les réformes dont le pays a besoin. Il ne peut y arriver que s’il élargit sa base politique. Il doit lancer des réformes – ni de droite ni de gauche – susceptibles de recueillir l’approbation des députés, au-delà de la majorité. Son seul moyen de s’en sortir est d’essayer de trouver des majorités larges au sein du Parlement sur des textes qu’une partie de la droite pourrait voter. Le bonexemple, c’est le texte sur le travail le dimanche.François Hollande doit se demander quelle place il laissera dans l’histoire : celle d’un homme qui aura au moins essayé de réformer la France ou qui aura été le président du chômage, à l’origine de la désindustrialisation du pays ? Il a vendu un monde qui n’existait plus pendant sa campagne présidentielle. Il paie aujourd’hui la désillusion des électeurs.

S’il y avait une crise politique majeure, que François Hollande se retrouvait contraint de dissoudre, et qu’il perdait ces législatives anticipées, il n’aurait pas d’autre choix que de quitter le pouvoir.

Je ne suis pas favorable à une éventuelle cohabitation. Pour moi, la cohabitation est une anomalie institutionnelle. Elle crée une paralysie du régime car elle pousse le chef du gouvernement à se différencier du président de la République.

Cela a pour effet de troubler les Français et de rendre le pays ingouvernable. Cela bloque toute volonté réformatrice. La cohabitation serait donc un marché de dupes et ne constituerait pas une réponse viable pour le pays. Pour moi, cela ne vaut pas le coup d’instaurer une instabilité à la tête de l’Etat.

D’autant que si François Hollande dissout l’Assemblée, cela serait pour deux ans. Or, il faut du temps pour réellement mettre en œuvre une réforme. Il ne suffit pas de la voter. L’accompagnement du changement, cela se fait dans la durée.

“La force de la Constitution écrite par De Gaulle est qu’elle est aussi capable de protéger un président socialiste
Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère, président de la commission des lois de l’Assemblée nationale
Il faut tenir ! Relativisons d’abord la situation actuelle et évitons d’être tout de suite dans l’emphase et dans l’enflure. La moyenne mensuelle des changements de ministres était de 4,45 sous la IVe République et de 2,7 depuis 1958. Nous ne vivons donc pas une instabilité gouvernementale instituée.Certains estiment que parce qu’il y a une crise, il faudrait affaiblir les institutions en les changeant. Au contraire, il faut les conserver et s’appuyer dessus. La force de la Constitution écrite par De Gaulle est qu’elle est aussi capable de protéger un président socialiste : cela agace sans doute la droite et irrite ceux à gauche qui ont toujours voulu abattre 1958, mais c’est un fait.

Les dérèglements actuels de la société politique ne sont pas liés au cadre institutionnel, mais à ses acteurs. Quand certains responsables politiques, à gauche comme à droite, se comportent uniquement comme des procureurs du système, quand des fonctionnaires refusent d’abandonner leurs dogmes idéologiques pour agir, cela crée de la défiance chez nos concitoyens. S’ils veulent être efficaces, nos dirigeants sont donc condamnés à l’exemplarité : le président, le premier ministre, tous les ministres doivent être irréprochables en tout lieu, tout moment, toute parole.

La dissolution n’est pas un jouet politique. Elle est destinée à débloquer une situation. Aujourd’hui, il y a une impopularité de l’exécutif – ce qui est le lot en France et ailleurs de tous ceux qui gouvernent – mais ce n’est pas un blocage politique. Dissoudre reviendrait donc au contraire à ajouter de la crise à la crise.

Peut-être que nous nous trompons, il faut toujours douter de nos idées et de nos décisions, mais il faut aussi agir et faire ce que l’on croit juste et bien.

Source: lemonde.fr