Étiquettes
Un think tank libéral propose de limiter les prestations sociales pour les travailleurs européens afin de réduire leur incitation à venir s’installer en Grande-Bretagne. Le Premier ministre David Cameron doit annoncer ses intentions dans ce domaine dans quelques jours.
David Cameron doit prononcer dans quelques jours – cette semaine peut-être – un discours très attendu sur l’immigration. A moins de six mois des élections, le Premier ministre conservateur britannique est attaqué sur sa droite par l’Ukip , un parti populiste qui veut que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne et ferme ses frontières aux immigrés d’Europe orientale. Poussé par l’aile eurosceptique de son propre parti,David Cameron prépare des mesures pour limiter l’immigration. Proche des Conservateurs, le think tank libéral Open Europe pourrait lui souffler des idées.
Dans un rapport qui fait la «une» des médias outre-Manche, Open Europe propose de réduire certaines prestations sociales pour les travailleurs européens en Grande-Bretagne. Le think tank libéral milite pour que la liberté de circulation, inscrite dans les traités européens, soit maintenue intacte. Et déplore que le débat porte trop sur le « tourisme social », c’est-à-dire les étrangers qui viendraient au Royaume-Uni exclusivement pour toucher des prestations sociales, sans travailler. «Seulement 2,5 % des chômeurs du pays sont des immigrés européens», rappelle le directeur du think tank, Mats Perrson, dans le «Daily Telegraph».
Le «vrai problème», selon lui, ce sont les prestations que touchent les travailleurs étrangers en plus de leur salaire – crédits d’impôt et aides au logement en particulier -, qui sont versées dès leur arrivée. Pour Open Europe, il s’agit là d’une «subvention du contribuable britannique pour des emplois mal payés». En réduisant ces prestations, on diminuerait l’incitation des Européens de l’Est à venir travailler en Grande-Bretagne, estime le think tank. «Certes, ces changements nécessiteraient l’approbation des autres leaders européens, mais contrairement à une limitation du nombre d’immigrés, cela ne constituerait pas une modification des traités», relève Mats Persson.
Berlin met son grain de sable fiscal dans les repas de fin d’année
En Allemagne, avec les fêtes de fin d’année approchant, le mois de décembre est traditionnellement l’occasion pour les entreprises d’organiser des repas copieux et bien arrosés pour le personnel. Un signe de remerciement pour les efforts accomplis toute l’année. Or, il ressort d’un paquet de mesures fiscales présenté par le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, que l’une d’entre elles risque de donner la nausée aux fêtards en entreprise. Les lobbies patronaux s’inquiètent ainsi d’une mesure cherchant à restreindre la déductibilité fiscale de dépenses engagées au profit du personnel, les fêtes de Noël ou repas de fin d’année tombant exactement dedans. Pas moins de 2,5 à 3 millions d’entreprises seraient concernées, avec la peur, pour bon nombre d’entre elles, de devoir in fine renoncer à l’avenir à ce type de réjouissances pourtant prisées par le personnel.
A première vue, le projet de loi semble accommodant, en proposant de remonter de 110 à 150 euros par salarié le montant de l’avantage financier versé pour ce type de manifestations et pouvant être pleinement déductible de l’impôt. Un cadeau en fait empoisonné. Car ce plafond ne devrait désormais valoir que si la fête est organisée pour l’ensemble du personnel. Les repas de Noël prévus par l’un ou l’autre département de l’entreprise ne pourraient donc entrer dans ce cadre. En outre, le fisc pourra à l’avenir calculer le dit plafond en prenant toutes les dépenses engagées par l’employeur pour l’organisation d’une fête. Y figureront désormais le cachet pour un orchestre de jazz, les frais de transport pour se rendre à la fête comme des cadeaux remis aux employés.
«Inapplicable» en l’état, ont fustigé les fédérations patronales industrielles, commerciales ou bancaires dans leur prise de position. Derrière cette union sacrée de circonstance, la crainte de voir émerger un monstre bureaucratique et de voir le flou régner en permanence sur ce qui entre ou non dans le champ de la déductibilité fiscale. Leur proposition est de doubler le plafond proposé, à 300 euros par salarié, et de laisser aussi l’avantage fiscal jouer quand un service de l’entreprise organise sa fête. Quoi qu’il en soit, on voit que Berlin ne recule devant aucun artifice pour parvenir à ramener les finances de l’Etat à l’équilibre.