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Fin octobre, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé dans le mois a atteint 3.460.900, soit 28.400 de plus que fin septembre en métropole.
« Soyons honnêtes, nous sommes en échec. » Il y a un mois, le ministre du Travail, François Rebsamen, faisait ce mea culpa gouvernemental , en réagissant à la reprise de la hausse du chômage en septembre après un petit mois de répit. La déclaration est encore de mise pour octobre au vu des statistiques publiées ce jeudi. A la fin du mois dernier, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) a atteint 3.460.900, soit 28.400 de plus que fin septembre en métropole (+0,8 % sur un mois et +5,5 % sur un an). DOM compris, le chiffre atteint 3.724.200 (+0,7 %). Compte tenu de la baisse d’août, la moyenne mensuelle est ramenée à 13.000 chômeurs supplémentaires sur les trois derniers mois. Mais si cela relativise l’ampleur du mauvais chiffre d’octobre, cela ne suffit pas à rendre optimiste.
L’évolution du nombre d’inscrits à Pôle emploi ayant travaillé dans le mois est même inquiétante cette fois-ci. Si les effectifs de ceux ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois a légèrement augmenté en octobre (+ 2.600, à 1.020.600), la baisse de ceux ayant effectués des tout petits boulots – la première depuis un an – l’a plus que compensée (- 5.000, à 672.700). Ce n’est pas une bonne nouvelle. Au final, on compte désormais 26.000 personnes en recherche active d’emploi (catégories A, B et C) de plus, dans l’Hexagone, portant le total à 5.154.200 en métropole et à 5.457.400 sur la France entière.
Des difficultés à trouver des très petits boulots
Quant au chômage de longue durée, sans surprise il poursuit sa course. Les personnes sans emploi depuis au moins un an (catégories A, B et C cumulées) a atteint fin octobre 2.221.200. Le seuil des 500.000 chômeurs depuis au moins deux ans a même été franchi.
Les jeunes ont été un peu moins touchés que les autres, puisque le nombre de moins de 25 ans pointant à Pôle emploi a augmenté de 0,6 % contre + 0,8% pour les 50 ans et plus et + 0,9 % entre 25 et 49 ans.
C’est sur cette hausse « plus limitée pour les plus jeunes et les plus âgés » que le ministre du travail, François Rebsamen, a choisi de concentrer ce jeudi son attention. Elle montre selon lui « l’impact positif des politiques de l’emploi », notamment « les 150.000 emplois d’avenir » et « les mesures en faveur des seniors », omettant que sur un an, leur nombre de chômeurs a augmenté de 11,4 %. En tout cas, la nouvelle progression des inscrits à Pôle emploi en octobre ne peut que conforter le gouvernement dans le coup de pouce qu’il a décidé de donner aux contrats aidés en 2015. On peut même déjà se demander s’il sera suffisant.