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  • Marine Le Pen expliqué FN parti contraint d'emprunter, septembre, 9 millions d'euros auprès First Czech Russian Bank

    Marine Le Pen avait expliqué que le FN son parti a été contraint d’emprunter, en septembre, 9 millions d’euros auprès de la First Czech Russian Bank – AFP PHOTO / JEFF PACHOUD

+ DOCUMENTS En septembre, le FN a emprunté 9 millions d’euros à une banque russe. Marine Le Pen justifiait ce prêt par les refus des banques françaises et européennes aux demandes de prêt de son parti.

Une réponse notamment aux déclarations de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du Parti socialiste réclamant, samedi, que Marine Le Pen publie « les refus des banques françaises » et « européennes ». « Vous mentez et prenez les Français pour des idiots (…) Vladimir Poutine vous finance parce que vous êtes un pion dans sa stratégie pour faire éclater l’Europe », avait-il ajouté.

 Mme #Lepen est en difficulté car elle a contracté un emprunt important à une banque qu’elle savait appuyée par le gvmt russe. #TousPol

« Principe de neutralité »

Ce lundi matin, Xavier Bertrand (UMP) a lui déclaré que Marine Le Pen est une « menteuse » et qu’il fallait « qu’elle s’explique ». Plus tard ce lundi, cinq lettres de refus de banques françaises au FN – datées entre le 3 et le 11 juillet 2013 – ont été publiées par Le Figaro.fr .

Parmi elles, on retrouve les réponses négatives du Crédit Agricole, du CIC, de LCL et de la BNP Paribas, ainsi que de la banque suisse UBS. Les raisons avancées sont diverses : LCL dit n’avoir pas « convenance à l’octroi d’un tel crédit », le Crédit Agricole répond que « les opérations de financement de la clientèle sont assurées par les Caisses régionales », tandis que le CIC rétorque souhaiter s’en tenir « à un principe de neutralité ».

Dans les demandes de prêt, Wallerand de Saint-Just – le trésorier du FN – explique aux banques que son parti a vu ses dépenses s’accroître sensiblement en raison de son développement. Et qu’en ce mois de juin 2013, le FN est lesté d’un déficit de plusieurs millions d’euros correspondant à ce qu’il a dû emprunter pour vivre « depuis un an ». « Le FN voudrait, dans ces conditions, « emprunter auprès de votre établissement une somme de cinq millions d’euros remboursables, par exemple, en cinq ans », poursuit le trésorier du FN.

Un prêt de 9 millions d’euros

De son côté, l’AFP s’est procuré 15 lettres dans lesquelles le FN sollicite des emprunts à des banques (BNP, Bred, CIC, deux lettres au Crédit Agricole, Crédit Mutuel, UBS, JP Morgan Chase Bank, ING Direct, Banque Espirito Santo et de la Vénétie, BBVA, Barclays, Banco Santander, Banque Postale, LCL). Le vice-président du FN, Florian Philippot, a précisé, auprès de l’AFP que la Société Générale, banque habituelle du parti, avait « refusé oralement ». Selon lui, les autres banques n’ont pas répondu.

En septembre, le FN a emprunté 9 millions d’euros à la First Czech Russian Bank, une banque russe. Marine Le Pen justifiait ce prêt par les refus des banques françaises et européennes aux demandes de prêt de son parti. Le FN rejette tout lien entre cet emprunt et ses positions pro-Russie dans le débat politique.

http://www.lesechos.fr