Par François Fillon

En déplacement de quelques jours au Liban, je me suis entretenu avec l’ensemble des personnalités politiques et religieuses du pays. J’ai été frappé par leur sagesse, leur modération et leur ouverture d’esprit. Le Liban est un modèle de coexistence pacifique des religions et un carrefour de civilisation miraculeux. A l’heure où le Proche et Moyen Orient sont menacés d’implosion, la stabilité et l’avenir du Liban doivent demeurer l’une des priorités diplomatiques de la France. Je me suis fait l’interprète des liens historiques qui unissent nos deux nations qui doivent, ensemble, endiguer le cycle destructeur qui gagne la région.

Après l’Irak au mois de septembre, je poursuivais aussi au Liban mon engagement auprès des Chrétiens d’Orient. Dans les camps, les réfugiés sont de plus en plus nombreux, témoins bouleversants et impuissants d’une très longue histoire qui vit peut être ses derniers jours. La disparition des Chrétiens d’Orient de cette région du monde serait un recul de plusieurs siècles dans l’histoire de l’humanité. A la place qui est la sienne, la France doit se mobiliser pour leur survie. D’abord en continuant à soutenir le gouvernement libanais. Ensuite en participant activement à la lutte contre le terrorisme et le radicalisme. Enfin, compte tenu de son rôle universel, la France doit être l’artisan d’un dialogue entre toutes les parties prenantes du conflit qui embrase aujourd’hui le Moyen Orient.

Chaque fois que j’en aurai l’occasion je continuerai inlassablement à appeler le gouvernement français a prendre en toute indépendance la voix du courage.

Et, cette année, lors de la veillée de Noël j’aurai une prière particulière pour les Chrétiens d’Orient et pour la paix dans cette région du monde.