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Extraits lus sur Internet : de http://fr.wikipedia.org et http://www.voltairenet.org
Charlie Hebdo, publication satirique de tradition libertaire, à l’esprit caustique et irrespectueux hérité de Hara-Kiri, a gardé une réputation marquée à gauche.
Le journal connaît des polémiques par rapport à sa ligne éditoriale et son fonctionnement interne :
- Philippe Val décidait seul du dessin sélectionné pour être publié en Une. Alors qu’avant 1981 la décision était prise à l’unanimité47.
- Philippe Val, membre fondateur d’Attac, fut rayé de la liste des membres fondateurs d’Attac, à sa demande. On lui reproche également sa stigmatisation fréquente de l’altermondialisme.
- Cela dit, Charlie Hebdo n’est pas une chapelle, Wolinski en restait membre même quand il travaillait de front à L’Humanité (sa collaboration à Paris Match fut d’ailleurs presque autant contestée). De même, Charb publie régulièrement dans l’Humanité et Fluide glacial, et Cabu dans le Canard enchaîné.
- Bien qu’indépendant de toute forme de publicité, Charlie Hebdo a tout de même conclu un accord avec le journal Libération et affiche chaque semaine dans ses pages une publicité (la seule) présentant la Une de ce journal.
- La direction de Charlie Hebdo par Philippe Val s’achève courant mai 2009, lorsque ce dernier décide de rejoindre Jean-Luc Hees, le nouveau président de Radio France. Cette information a été divulguée par l’hebdomadaire, sans toutefois donner de détails sur le poste qu’occupera Philippe Val à Radio France.
- Charb, dessinateur et chroniqueur au sein de l’hebdomadaire, lui succède à la direction de la publication et le dessinateur Riss aux fonctions de directeur de la rédaction, avec pour adjointe la journaliste Sylvie Coma. Bernard Maris quitte ses responsabilités à la direction de la rédaction, mais il prend à sa charge l’éditorial. Enfin, Gérard Biard demeure rédacteur en chef du journal.
- Dans le numéro du 2 juillet 2008, Siné, dans sa chronique hebdomadaire « Siné sème sa zone », ironise sur l’ascension de Jean Sarkozy. Il y fait notamment allusion aux fiançailles de celui-ci avec l’héritière, de confession juive, des fondateurs du groupe Darty, et à une possible conversion au judaïsme (rumeur lancée par Patrick Gaubert, président de la LICRA dans Libération du 23 juin 2008). L’entourage de Jean Sarkozy signale cette chronique à Claude Askolovitch du Nouvel observateur, qui la déclare « antisémite » sur RTL. Philippe Val, qui affirme l’avoir publiée sans la lire, reçoit un coup de téléphone d’un proche collaborateur de Jean Sarkozy, écrit une lettre d’excuse et demande à Siné de la signer. Il est également prévu que la rédaction du journal dans son ensemble signe un texte désavouant l’article de Siné. Ce texte ne sera finalement pas publié, une partie de la rédaction — notamment Michel Polac — refusant de s’y associer, mais Siné considère néanmoins cette initiative comme une « pétition contre lui » et refuse alors de présenter des excuses. Philippe Val annonce dans le numéro du 16 juillet la fin de la collaboration du journal avec Siné. Celui-ci accuse alors Val d’avoir cherché un prétexte pour le licencier en raison de leur désaccord à propos de Denis Robert et Clearstream pour lequel il l’attaquait également dans le même article, l’avocat de Charlie Hebdo étant aussi avocat de Clearstream.
- L’éviction de Siné entraîne une vive polémique médiatique. Deux tendances opposées s’affrontent dans les médias français, l’une prenant la défense de Siné, l’autre dénonçant ses propos comme étant antisémites. Philippe Val fait l’objet de nombreuses attaques affirmant que la chronique incriminée n’aurait été qu’un prétexte pour se débarrasser d’un collaborateur historique de Charlie Hebdo avec lequel il avait très peu d’affinités. Des pétitions sont lancées dans les deux camps, et de nombreuses personnalités prennent parti pour l’un ou l’autre.
- Siné est cité à comparaître le 9 septembre 2008 devant la 6e chambre correctionnelle (presse) du tribunal de grande instance de Lyon par la LICRA pour « incitation à la haine raciale ». L’audience sur le fond a été fixée au 29 janvier 2009. Elle se tient finalement les 27 et 28 janvier 2009.
- Le 10 septembre 2008, Siné lance son propre hebdomadaire : Siné Hebdo, disparu en 2010, qui a été tiré jusqu’à plus de 100 000 exemplaires chaque semaine.
- Le 24 février 2009, il est relaxé à Lyon, les juges considérant que Siné avait usé de son droit à la satire.
- Le 30 novembre 2010, le tribunal de grande instance de Paris condamne la société les Éditions Rotatives, société éditrice du journal Charlie Hebdo, à payer à Siné 40 000 euros de dommages et intérêts pour rupture abusive de leur collaboration.
- En décembre 2012, la cour d’appel de Paris confirme la condamnation de Charlie Hebdo et augmente le montant des dommages et intérêts à 90 000 euros.
Selon un journaliste du réseau Voltaire, Charlie Hebdo avait été créé en 1992, officiellement par Philippe Val, Gébé, Cabu et Renaud, officieusement par le président François Mitterrand avec les Fonds secrets de l’Élysée.
Charlie Hebdo avait été administrateur du Réseau Voltaire, avant de s’en retirer, en 1997, en désaccord avec l’association. Le journal militait pour l’interdiction du Front national, tandis que le Réseau Voltaire défendait le droit d’association du FN tout en militant pour l’interdiction de sa branche armée, le DPS [1]. Par la suite, les rapports entre les deux groupes se durcirent : Charlie Hebdo attribuait les attentats du 11-Septembre à Al-Qaïda et se lançait dans une violente campagne anti-islamique. Au contraire, le Réseau Voltaire démontrait l’impossibilité de la version officielle et accusait une faction du lobby militaro-industriel US. Enfin, en 2007, le directeur de Charlie Hebdo se rapprochait du président Nicolas Sarkozy, tandis que celui-ci donnait des instructions pour éliminer le président du Réseau Voltaire, qui s’enfuit à l’étranger.