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Au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie à 12 personnes mercredi matin contre Charlie Hebdo, l’enquête a semblé progresser dans la nuit. Un suspect présumé s’est rendu mercredi soir et a été placé en garde à vue. La police a en outre diffusé les noms et portraits des deux autres individus recherchés.
D’autres indices. Les deux suspects ont laissé des traces derrière eux en abandonnant leur voiture. Les enquêteurs qui ont passé le véhicule au peigne fin ont notamment retrouvé un chargeur de Kalachnikov et deux sacs de sport, selon Europe 1.
Témoignage et vidéosurveillance. Des images de sécurité prises à Pantin ont également permis de compléter le portrait-robot des deux fugitifs, déjà décrits par l’automobiliste qui s’était fait déloger de sa voiture par les deux tireurs, rapporte Le Point.
Les médias américains ne publient pas les caricatures de <i>Charlie Hebdo</i>
Plusieurs sites d’informations en ligne, comme Daily Beast et Slate, ont repris des caricatures initialement publiées par l’hebdomadaire satirique français, mais les principaux médias, comme le New York Times, Reuters ou Associated Press ne l’ont pas fait. Le Wall Street Journal (WSJ) a de son côté publié certaines caricatures de Charlie Hebdo se moquant des religions, mais aucune représentation du prophète.
La une du International New York Times #JeSuisCharlie pic.twitter.com/dh5i2d4sLd
— Cyril Petit (@cyrilpetit99) 7 Janvier 2015
Certains ont expliqué que leur règles éthiques leur interdisent de publier des images destinées à heurter les sensibilités religieuses. « Après mûre réflexion, la direction du (New York) Times a décidé qu’une description des caricatures donnerait suffisamment d’éléments aux lecteurs pour comprendre la situation », a dit une porte-parole du journal.
Interrogé par Reuters, le rédacteur en chef du Philadelphia Inquirer, Bill Marimow, a déclaré: « Nous ne publierons en aucune circonstance ces caricatures. L’idée d’insulter gratuitement des dizaines de millions de musulmans plutôt que de décrire quelque chose avec des mots ne se pose même pas. »
Ce qu’il savoir ce matin à 06h
– Dans la nuit, un suspect, Mourad Hamid, 18 ans, s’est rendu à la police à Charleville-Mézières, dans les Ardennes , « après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux », indique à l’AFP une source proche du dossier. Mais son implication est confuse, il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’un homonyme.
Un lycéen défend le jeune entendu à Charleville
« Il était un peu dépassé, il a dit qu’il allait se rendre à la police pour dire qu’il ne pouvait pas être à Paris. Il est l’opposé de ces gens-là », a dit ce garçon sur BFMTV.
Les éléments sur ce plus jeune suspect sont confus cette nuit. Selon les sources, cet homme qui porte le nom d’un de ceux recherchés, est soupçonné d’avoir aidé les deux tireurs. Il s’est rendu de lui-même au commissariat car il avait vu que son nom circulait.
Ce jeune est présenté comme le beau-frère de Chérif Kouachi.
Ce jeudi a été déclaré « jour de deuil national » au Journal officiel
Selon les éléments connus, les deux frères Kouachi auraient séjourné dans la ville ces dernières semaines. Ces opérations de police ont été accompagnées de rumeurs et de la plus grande confusion.
A Charleville-Mezières dans les Ardennes, où des opérations ont également eu lieu, les perquisitions sont en revanche terminées.
Le point à 4h du matin
– Le plus jeunes des suspects, Mourad Hamyd, 18 ans et beau-frère de Chérif Kouachi, s’est lui rendu dans la soirée au commissariat de Charleville-Mézières dans les Ardennes et a été placé en garde à vue. Soupçonné d’avoir aidé les deux tireurs, ce jeune s’est rendu « après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. Selon une autre source, « plusieurs gardes à vue » étaient par ailleurs en cours « dans l’entourage » des frères Kouachi.
– Des opérations d’envergure ont été menées mercredi soir à Reims et Charleville-Mézières, impliquant des policiers d’élite du Raid. D’après une source proche du dossier, il s’agissait avant tout de « perquisitions et de vérifications » de lieux rattachés aux suspects.
La police diffuse les noms et les portraits des deux suspects en fuite
« Toute personne détenant des informations » sur les suspects est invitée à joindre le numéro vert 0805 02 17 17, ajoute-t-elle.
Plus tôt, nous apprenions que le 3e suspect, un homme de 18 ans, s’était rendu à la police à Charleville-Mézières dans les Ardennes.
Un des suspects s’est rendu à la police
Cette dernière source affirment aussi que « plusieurs gardes à vue » étaient en cours « dans l’entourage » des deux frères recherchés dans cette affaire.
Les douze victimes de l’attentat
– Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, 76 ans, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné, ancien du journal Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie Hebdo.
– Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, 57 ans, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo et de Fluide glacial.
– Frédéric Boisseau, agent d’entretien.
– Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse.
Onze autres personnes ont été blessées lors de l’attentat dont quatre se trouvaient mercredi après-midi « en situation d’urgence absolue » selon le ministre de l’Intérieur. Leur identité n’était pas encore connue ou confirmée mercredi soir.