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Au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie à 12 personnes mercredi matin contre Charlie Hebdo, l’enquête a semblé progresser dans la nuit. Un suspect présumé s’est rendu mercredi soir et a été placé en garde à vue. La police a en outre diffusé les noms et portraits des deux autres individus recherchés.


Comment les auteurs présumés ont été identifiés

La carte d’identité abandonnée. Les enquêteurs sont notamment remontés à eux après avoir retrouvé la carte d’identité de Said dans la Citroën C3 abandonnée par les fuyards dans le nord-est de Paris, vers Porte de Pantin.

D’autres indices. Les deux suspects ont laissé des traces derrière eux en abandonnant leur voiture. Les enquêteurs qui ont passé le véhicule au peigne fin ont notamment retrouvé un chargeur de Kalachnikov et deux sacs de sport, selon Europe 1.

Témoignage et vidéosurveillance. Des images de sécurité prises à Pantin ont également permis de compléter le portrait-robot des deux fugitifs, déjà décrits par l’automobiliste qui s’était fait déloger de sa voiture par les deux tireurs, rapporte Le Point.

06:15

Les médias américains ne publient pas les caricatures de <i>Charlie Hebdo</i>

Les grands médias américains ont choisi de ne pas reproduire les caricatures controversées du prophète Mahomet après la fusillade qui a fait 12 morts et 11 blessés hier au siège du journal Charlie Hebdo, à Paris.

Plusieurs sites d’informations en ligne, comme Daily Beast et Slate, ont repris des caricatures initialement publiées par l’hebdomadaire satirique français, mais les principaux médias, comme le New York Times, Reuters ou Associated Press ne l’ont pas fait. Le Wall Street Journal (WSJ) a de son côté publié certaines caricatures de Charlie Hebdo se moquant des religions, mais aucune représentation du prophète.

Certains ont expliqué que leur règles éthiques leur interdisent de publier des images destinées à heurter les sensibilités religieuses. « Après mûre réflexion, la direction du (New York) Times a décidé qu’une description des caricatures donnerait suffisamment d’éléments aux lecteurs pour comprendre la situation », a dit une porte-parole du journal.

Interrogé par Reuters, le rédacteur en chef du Philadelphia Inquirer, Bill Marimow, a déclaré: « Nous ne publierons en aucune circonstance ces caricatures. L’idée d’insulter gratuitement des dizaines de millions de musulmans plutôt que de décrire quelque chose avec des mots ne se pose même pas. »

06:10

Ce qu’il savoir ce matin à 06h

– Les deux auteurs présumés de la tuerie, deux frères âgés de 32 et 34 ans, sont toujours activement recherchés. Ces hommes, Saïd et Chérif Kouachi, ont 34 et 32 ans et sont nés à Paris. Ces personnes sont « susceptibles d’être armées et dangereuses », prévient la police.

– Dans la nuit, un suspect, Mourad Hamid, 18 ans, s’est rendu à la police à Charleville-Mézières, dans les Ardennes , « après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux », indique à l’AFP une source proche du dossier. Mais son implication est confuse, il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’un homonyme.

Un lycéen défend le jeune entendu à Charleville

Un lycéen de Charleville-Mézières se présentant comme un ami du suspect le plus jeune et actuellement entendu après s’être rendu l’a défendu sur BFMTV cette nuit. Joint par téléphone, il assure que Mourad Hamyd était au lycée ce matin à Charleville au moments de faits et non à Paris.

« Il était un peu dépassé, il a dit qu’il allait se rendre à la police pour dire qu’il ne pouvait pas être à Paris. Il est l’opposé de ces gens-là », a dit ce garçon sur BFMTV.

Les éléments sur ce plus jeune suspect sont confus cette nuit. Selon les sources, cet homme qui porte le nom d’un de ceux recherchés, est soupçonné d’avoir aidé les deux tireurs. Il s’est rendu de lui-même au commissariat car il avait vu que son nom circulait.

Ce jeune est présenté comme le beau-frère de Chérif Kouachi.

05:13

Ce jeudi a été déclaré « jour de deuil national » au Journal officiel

Jeudi a été « déclaré jour de deuil national » en France en hommage aux douze personnes tuées, selon le Journal officiel.

François Hollande avait annoncé mercredi dans une allocution télévisée une journée de deuil national, précisant que les drapeaux seraient mis en berne pendant trois jours et qu’un « moment de recueillement dans tous les services publics » serait observé à midi jeudi. Au même moment, une cérémonie d’hommage et de recueillement aux victimes de l’attentat se déroulera dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale.

« L’ensemble de nos concitoyens doit pouvoir se joindre à cet hommage. Les employeurs ont été invités à permettre à leurs salariés d’y participer », ajoute une circulaire signée du premier ministre Manuel Valls également publiée au Journal officiel.

La cathédrale Notre-Dame de Paris fera sonner le glas, puis une messe sera célébrée, a annoncé le diocèse.
Une perquisition toujours en cours à Reims

Peu après 04h30, une perquisition se déroulait toujours à Reims dans un immeuble du quartier de la Croix-Rouge. Cette opération a débuté mercredi soir vers 23h.

Selon les éléments connus, les deux frères Kouachi auraient séjourné dans la ville ces dernières semaines. Ces opérations de police ont été accompagnées de rumeurs et de la plus grande confusion.

A Charleville-Mezières dans les Ardennes, où des opérations ont également eu lieu, les perquisitions sont en revanche terminées.

04:08

Le point à 4h du matin

– Les deux frères Chérif et Saïd Kouachi, dont le premier est un djihadiste connu des services antiterroristes, sont activement recherchés par la police qui a placé en garde à vue un troisième homme. Les deux hommes, nés à Paris et de nationalité française, sont « susceptibles d’être armés et dangereux », prévient la préfecture de police de Paris et « toute personne détenant des informations » les concernant est invitée à joindre le numéro vert 0805 02 17 17. A 04h du matin, ces deux hommes étaient toujours en fuite.

– Le plus jeunes des suspects, Mourad Hamyd, 18 ans et beau-frère de Chérif Kouachi, s’est lui rendu dans la soirée au commissariat de Charleville-Mézières dans les Ardennes et a été placé en garde à vue. Soupçonné d’avoir aidé les deux tireurs, ce jeune s’est rendu « après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. Selon une autre source, « plusieurs gardes à vue » étaient par ailleurs en cours « dans l’entourage » des frères Kouachi.

– Des opérations d’envergure ont été menées mercredi soir à Reims et Charleville-Mézières, impliquant des policiers d’élite du Raid. D’après une source proche du dossier, il s’agissait avant tout de « perquisitions et de vérifications » de lieux rattachés aux suspects.

02:50

La police diffuse les noms et les portraits des deux suspects en fuite

Un appel à témoins avec les photos des deux frères recherchés a été diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi par la police.

Ces personnes, Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, sont « susceptibles d’être armées et dangereuses », prévient la préfecture de police de Paris, précisant qu’ils « font l’objet de mandats de recherche ».

« Toute personne détenant des informations » sur les suspects est invitée à joindre le numéro vert 0805 02 17 17, ajoute-t-elle.

Plus tôt, nous apprenions que le 3e suspect, un homme de 18 ans, s’était rendu à la police à Charleville-Mézières dans les Ardennes.

02:28

Un des suspects s’est rendu à la police

Le plus jeune des trois hommes recherchés s’est rendu mercredi soir au commissariat de Charleville-Mézières dans les Ardennes et a été placé en garde à vue, indiquent cette nuit des sources proches du dossier.

Cet homme, âgé de 18 ans, soupçonné d’avoir aidé les deux tireurs, s’est rendu « vers 23h00 après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. « Il a été interpellé et placé en garde à vue », a confirmé une autre source proche du dossier.

Cette dernière source affirment aussi que « plusieurs gardes à vue » étaient en cours « dans l’entourage » des deux frères recherchés dans cette affaire.

01:15

Les douze victimes de l’attentat

Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, 47 ans, dessinateur, directeur de la publication de Charlie Hebdo.

Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, 76 ans, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné, ancien du journal Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie Hebdo.

Georges Wolinski, 80 ans, dessinateur , membre de la bande d’Hara-Kiri dans les années 1960 puis pilier de Charlie Hebdo.

Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, 57 ans, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo et de Fluide glacial.

Bernard Maris, alias « Oncle Bernard », 68 ans, économiste, chroniqueur à Charlie Hebdo et sur France Inter.
Philippe Honoré, dit « Honoré », 73 ans, dessinateur à Charlie Hebdo.
Michel Renaud, fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, ex-directeur de cabinet du maire de la capitale auvergnate.
Franck Brinsolaro, 49 ans, policier du service de la protection (SDLP), affecté à la protection de Charb.
Ahmed Merabet, 42 ans, policier, membre de la brigade VTT du commissariat du XIe arrondissement.
Mustapha Ourrad, correcteur.

Frédéric Boisseau, agent d’entretien.

Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse.

Onze autres personnes ont été blessées lors de l’attentat dont quatre se trouvaient mercredi après-midi « en situation d’urgence absolue » selon le ministre de l’Intérieur. Leur identité n’était pas encore connue ou confirmée mercredi soir.