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A Longpont, le 8 janvier 2015. REUTERS/Pascal Rossignol
– Des opérations sont en cours
– Des fonds ont été récoltés pour aider à la sortie du prochain numéro de Charlie Hebdo, qui sera tiré à 1 million d’exemplaires.
Des hélicoptères au-dessus de Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015
«J’ai croisé un terroriste et je lui ai serré la main»
Sur France Info, le témoignage d’un commercial qui est à Dammartin-en-Goële et qui a rencontre l’un des terroristes.
François Hollande: «Il faut rassurer la population»
Le président de la République est au ministère de l’Intérieur pour une conférence filmée. Il a notamment expliqué:
«C’est une épreuve (…) La France est sous le choc. (…) J’ai appellé à l’unité nationale. (…) Nous savions depuis déjà plusieurs mois qu’il y avait des tentatives [terroristes]. Nous les avions déjouées. Plusieurs fois des attentats n’ont pas pu être réalisés. Il y en a d’autres, qui peuvent se produire. Nous devons tout faire pour assurer la protection de nos citoyens. Vous en êtes chargés. Vous êtes l’Etat. Et dans vos départements vous devez montrer que vous êtes l’Etat, à sa place. Il faut aussi rassurer la population. (…) Lui dire qu’elle vit dans un Etat de droit, avec la volonté d’être ensemble de refuser les stigmatisations. De faire en sorte que tous nos citoyens puissent être pleinement dans la République.»
Les quatre blessés graves de Charlie Hebdo sont hors de danger
Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, interviewé sur France Info, la vie des quatre blessés graves de l’attentat de Charlie Hebdo, pour lesquels François Hollande avait parlé mercredi d’une «urgence absolue», n’est plus en danger. Il s’agit du directeur de la rédaction Riss, du journaliste Fabrice Nicolino, du webmaster Simon Fieschi et du journaliste de Libération Philippe Lançon. Selon Le Monde, de fortes séquelles sont à craindre.
Les douze victimes de la fusillade dans les locaux de l’hebdomadaire satirique sont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, l’économiste Bernard Maris, le correcteur Moustapha Ourad, la psychanalyste Elsa Cayat, l’agent de maintenance Frédéric Boisseau, l’ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand Michel Renaud, le brigadier Frank Brinsolaro et le policier Hamed Merrabet.
Plusieurs sites d’infos évoquaient un mort, parfois deux, dans les tirs constatés en Seine-et-Marne ce matin. Sur I-Télé, Pierre-Henry Brandet, porte parole du ministère de l’intérieur sur info a démenti:
.@PHBrandet porte-parole du ministère sur @itele : « il n’y a eu jusqu’à maintenant aucun mort et aucun blessé »
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 9 Janvier 2015
Des informations contradictoires
Beaucoup de sites d’information parlent d’une prise d’otages, iTélé affirme même qu’une négociation a commencé avec les preneurs d’otages; mais LeMonde.fr prévient: «nos sources au ministère, il y a un doute sur le fait que des otages soient retenus. Le ministère refuse de confirmer pour l’instant.»
Quelles différences entre le Raid et le GIGN?
Depuis deux jours, le Raid et le GIGN sont mobilisés pour retrouver les deux principaux suspects de l’attentat commis ce mercredi 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo qui ont fait onze morts et plusieurs blessés. Les deux hommes ont ensuite assassiné un policier dans leur fuite.
Le Raid
Le Raid (Recherche, assistance, intervention dissuasion) «a été créé en 1985 par Robert Broussard et Ange Mancini pour lutter contre le grand banditisme, le crime organisé et le terrorisme», explique France Info. Comme nous le rappelions en 2012, après la prise d’otages au CIC de Toulouse, «le Raid est directement rattaché à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et a compétence sur les 21 départements les plus proches de Paris. Il peut cependant être envoyé sur tout le territoire. Ses groupes d’intervention se composent d’une dizaine de membres, pour un effectif total d’environ 200 policiers.»
«Hormis la neutralisation de Mohamed Merah, on lui doit ainsi l’arrestation des membres d’Action directe en 1987, l’assaut contre les islamistes du GIA à Roubaix (le gang de Roubaix) en 1996 et celui, très médiatisée, lors de la prise d’otages de Human Bomb dans la maternelle de Neuilly en 1993.»
Le GIGN
C’est l’équivalent du Raid pour les gendarmes, détaille France Info. En 2012, nous expliquions que «pour les puristes, la distinction porte particulièrement sur le théâtre d’intervention: la gendarmerie est meilleure en zone rurale, la police en zone urbaine.»
«En 2007 une réforme a regroupé le GIGN et d’autres unités d’interventions. Ce qu’on appelle la FI (Force d’intervention), composée d’une centaine de militaires regroupés au sein de quatre sections, intervient dans des situations à haut risque telles que:
On connait notamment le GIGN pour son intervention à l’aéroport de Marignane en 1994 quand le GIA avait pris en otages les passagers du vol Alger-Paris.
La traque s’accélère
Les deux frères Kouachi, principaux suspects de l’attentat meurtrier de Charlie Hebdo, sont en Seine-et-Marne. Ils ont volé une voiture ce matin, sont tombés sur un barrage de police, se sont réfugiés à l’intérieur d’une entreprise, ils y sont retranchés. Il y a eu des échanges de coups de feu, un peu après 9H.
Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve s’est exprimé à l’issue d’une réunion à l’Elysée:
«Actuellement une opération est en cours qui mobilise l’ensemble des services présents sur zone (…) Le GIGN est sur place et les opérations seront conduites dans les minutes qui viennent.»
Les effectifs de police se sont massés à Dammartin-en-Goële, (Seine-et-Marne) selon Reuters, l’AFP et France info qui l’ont constaté séparément. Les mairies des communes environnantes ont donné l’ordre aux habitants de rester chez eux.
Google map montrant la localisation de Dammartin-en-Goëlle
Plusieurs hélicoptères survolent en même temps la ville, dont le nombre énoncé varie selon les témoins et les sites d’infos, de 3 à 5.
Je suis à Dammartin en Goëlle. Tous les accès du village sont bloqués. Le camion de la BRI est sur place. Au moins 5 hélicoptères.
— Édouard de Mareschal (@edemareschal) 9 Janvier 2015
Selon la presse américaine, Saïd Kouachi s’est formé au Yémen auprès d’al-Qaida
Selon des informations publiées par le site du New York Times et celui du Wall Street Journal en fin de journée ce jeudi, Saïd Kouachi, le plus âgé des deux suspects, a voyagé au Yémen en 2011 et y a suivi un entraînement auprès de la filiale locale d’al-Qaida, al-Qaida dans la Péninsule arabique (Aqpa). Les deux journaux citent à l’appui de leurs informations des sources au sein des services de renseignement américains, qui auraient bénéficié d’informations similaires de la part de leurs homologues français. Interrogée par CNN, Christiane Taubira a confirmé qu’un des deux frères, sans préciser lequel, s’était rendu à deux reprises au Yémen.
Le New York Times affirme également que les deux suspects figuraient sur une base de données de possibles terroristes des autorités américaines ainsi que sur la liste d’interdiction de survol du territoire américain.
