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C’est un Barack Obama convaincant, et convaincu du dynamisme de son pays, qui a prononcé, mardi soir, le traditionnel discours sur l’Etat de l’Union. – Mandel Ngan/NEWSCOM/SIPA
+ VIDEO « L’ombre de la crise est passé. L’état de l’Union est fort ! » a lancé le Président lors de son traditionnel discours annuel.
Quinze années qui ont débuté par une attaque terroriste sur notre territoire et qui ont aussi vu déferler une récession violente à travers notre pays et le monde. Mais ce soir, nous tournons la page », a-t-il ajouté en se permettant même une certaine familiarité : « Ce sont des bonnes nouvelles, les gars ! ». Le Président, qui a lancé des réformes courageuses ces dernières semaines -assouplissement de l’embargo contre Cuba, régularisation des sans-papiers, etc- profite d’une incroyable remontée dans les sondages, de l’ordre de 10 points depuis un mois. Près d’un Américain sur deux approuve sa politique économique, un niveau sans précédent depuis le début de son second mandat.
La page de la crise étant passée, le Président veut maintenant s’attaquer aux inégalités. « Acceptons-nous une économie où seuls quelques uns s’en sortent de manière spectaculaire ? », a-t-il lancé. Il propose une taxation des revenus du capital qui frapperait presque exclusivement 1% des contribuables les plus riches. Il défend aussi la hausse du salaire minimum, le développement des congés maladie -43 millions d’Américains n’y ont pas accès aujourd’hui- et la gratuité sous conditions des « community colleges » qui offrent des formations universitaires courtes. Mais ces propositions n’ont aucune chance d’être votées au Congrès, et les deux camps se renvoient la responsabilité du blocage. « Augmenter les impôts pour les Américains qui réussissent ne va pas aider ceux qui ont des difficultés à réussir », a estimé le sénateur républicain Marco Rubio, qui pourrait se lancer dans la course à la Maison Blanche en 2016. « Les Américains ne veulent pas des propositions qui visent à exciter la base mais sont conçues pour ne jamais devenir des lois », a abondé le républicain Mitch McConnell, nouvel homme fort du Sénat.
Groupe Gaulliste Sceaux 