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Le recul de l’âge légal d’ouverture des droits a entraîné une augmentation de sept mois de l’âge moyen de liquidation qui était de 62 ans entre mi-2012 et mi-2013, souligne une étude de la DREES. Les trois quarts des retraités partent « dès qu’ils en ont la possibilité ».
Comme tous les deux ans depuis 2010, les nouveaux retraités ont été interrogés l’an dernier sur leurs motivations de départ et sur leur connaissance des dispositifs. Résultat : le recul de l’âge légal d’ouverture des droits n’a qu’un effet très limité sur leurs motivations.
Pour les retraités interrogés, « l’âge idéal de départ à la retraite est de 60 ans et 7 mois« , soit près d’un an et demi plus tôt que l’âge réel de liquidation des droits. Sur le fond, comme dans les enquêtes de 2010 et 2012, « les trois quarts d’entre eux partent dès qu’ils en ont la possibilité parce qu’ils ont atteint le taux plein ou l’âge légal, ou encore parce qu’ils souhaitent profiter de la retraite le plus longtemps possible« , notent les auteurs de l’étude, Nadine Barthélemy, Alessandra Di Porto et Julien Samak.
Sans surprise, avec le recul de l’âge légal, « les départs sont plus souvent motivés qu’il y a deux ans par l’atteinte du taux plein. Ce motif a beaucoup joué pour 51 % des nouveaux retraités interrogés en 2014 contre 45 % en 2012« .
21 % estiment qu’ils sont « partis plus tard «
En outre, 60 % de nouveaux retraités considèrent qu’ils sont partis à la retraite « à l’âge souhaité » (contre 64 % en 2012 et près de 65 % en 2010). La part de retraités déclarant être partis « plus tôt » que l’âge souhaité diminue également : 19 % en 2014 (contre 22 % en 2010 et 2012).
À l’inverse, la part de retraités déclarant être partis plus tard augmente sensiblement, passant de 13 % en 2010 et 2012 à 21 % en 2014, en raison notamment de la part plus élevée des personnes parties après l’âge minimal légal parmi les retraités qui ont liquidé leurs droits entre juillet 2012 et juin 2013.
Enfin, 80 % des nouveaux retraités ont le sentiment d’avoir été bien informés sur leurs droits, « mais ils manquent de connaissances précises sur la durée requise pour bénéficier du taux plein et sur certains dispositifs », ajoutent-ils.