Obama ne verra pas Netanyahu lors de sa venue aux Etats-Unis début mars

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La proximité avec les élections israéliennes serait à l’origine de cette annonce.

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Le président américain Barack Obama ne rencontrera pas le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors du voyage de ce dernier aux Etats-Unis début mars, au cours duquel le dirigeant israélien doit évoquer l’Iran, a annoncé jeudi la Maison Blanche.

«  Le président ne rencontrera pas le Premier ministre Netanyahu en raison de la proximité des élections en Israël  », qui auront lieu le 17 mars, a expliqué une porte-parole du Conseil de sécurité national, Bernadette Meehan.

Ne pas rencontrer les candidats à une élection quand ils sont en campagne est «  un principe et une pratique de longue date  », a-t-elle ajouté.

Le dirigeant israélien doit s’exprimer le 3 mars devant le Congrès américain, où des élus menacent de voter de nouvelles sanctions contre Téhéran, contre l’avis d’Obama et alors que l’Iran est en pleine négociation avec les grandes puissances sur son programme nucléaire controversé.

Un écart par rapport au protocole ?

Cette visite a totalement pris de court la Maison Blanche, informée de l’invitation faite par les républicains au Premier ministre israélien peu de temps avant son annonce mercredi.

Dans des termes rares illustrant l’état des relations entre Netanyahu et Obama, le porte-parole de ce dernier a évoqué un apparent « écart » par rapport au protocole.

M. Obama et ses alliés craignent que ce déplacement soit l’occasion pour Israël et les républicains, qui contrôlent le Congrès, de rallier davantage d’opposants à un accord avec l’Iran, au risque de faire échouer les discussions en cours.

«  Le président a été clair quant à son opposition à toute proposition du Congrès sur l’Iran qui saperait nos négociations et diviserait la communauté internationale  », a souligné Bernadette Meehan. Obama a dit qu’il s’opposerait à toute proposition de loi imposant de nouvelles sanctions à Téhéran.

«  Ajouter de nouveaux obstacles à ce stade critique des négociations (…) nuirait aux efforts que nous menons en ce moment décisif  », avancent pour leur part les ministres allemand, français et britannique des Affaires étrangères et la chef de la diplomatie de l’UE dans une tribune publiée par le Washington Post.

Le Premier ministre israélien, qui parlera aussi de l’islam radical, devrait également participer à la conférence annuelle de l’AIPAC, le puissant groupe d’intérêts américain pro-israélien qui se réunit du 1er au 3 mars à Washington.

http://www.lesoir.be

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