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« Bon », « incompétent » : les deux adjectifs les plus utilisés pour le président américain.
Ces deux mots étaient aussi en tête lors de l’enquête de l’institut d’études d’opinion réalisée en juin 2013. Mais comme le prix Nobel de la paix a profondément changé depuis janvier 2009, de nouveaux mots font leur apparition, comme « dictateur » et « impressionnant », pour la première fois dans cette neuvième enquête sur Barack Obama.
En revanche, de moins en moins d’Américains retiennent le mot de « socialiste ». C’est vrai que le débat sur la réforme de l’assurance médicale fédérale n’est plus aussi vif qu’il y a deux ans. Sur les 746 mots proposés aux personnes sondées, ses partisans retiennent aussi le terme d’« intelligent », et ses opposants, celui d’« idiot » ou de « stupide ».
Six années difficiles
On est loin cependant du candidat charismatique qui a popularisé lors de sa campagne de 2008 le « Yes we can ». Même si, comme il l’a affirmé mardi soir, l’Amérique a tourné la page sur la pire récession depuis les années 1930. Deux ans avant la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel, son taux d’approbation est à 46 %, selon un sondage réalisé par l’institut Gallup, alors que le taux de désapprobation est passé à 49 %. La chute est difficile. A son arrivée à la Maison-Blanche en 2009, 69 % des Américains approuvaient leur nouveau président.
Mais la pente semble de nouveau ascendante. « Le président Obama a certainement eu six difficiles années à la Maison-Blanche à affronter des crises internationales comme la montée du fondamentalisme islamique au Moyen-Orient. A l’intérieur, il s’est heurté à une opposition décidée à paralyser son action sur les grandes questions », soulignait Gallup. La question est de savoir comment son action sera qualifiée en janvier 2017, lorsqu’il quittera la Maison-Blanche. Bonne ou mauvaise ?