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Gérard Deprez, Gianni Pittella, José Manuel Fernandes, Marina Albiol Guzmán, Mark Demesmaeker, Martin Schulz, Philippe Lamberts, Raymond Finch, Syriza
Les élections législatives du 25 janvier en Grèce ont amené au pouvoir Syriza, un parti qui a fait campagne sur une rhétorique anti-austérité. Nous avons demandé au Président du Parlement européen, Martin Schulz, ainsi qu’à des représentants des groupes politiques de partager leurs opinions et leurs attentes à la suite de ce vote. Découvrez ce qu’ils ont dit et cliquez sur leurs noms pour les écouter en vidéo.
Le Président du Parlement européen Martin Schulz a affirmé que le leader de Syriza, Alexis Tsipras, est tout à fait en droit d’être considéré comme le premier ministre élu démocratiquement d’un pays de l’Union européenne. Il a cependant souligné: « nous devons nous tenir aux accords conclus pour stabiliser la situation en Grèce et dans l’Union européenne. »
« J’espère que la zone euro n’en sera pas affectée, » énonce José Manuel Fernandes, un chrétien démocrate du Portugal. Il considère la nouvelle d’une coalition avec un parti de l’autre extrême du spectre politique comme un très bon signal.
De son côté, Gianni Pittella, le président italien du groupe des socialistes et démocrates affirme que « la bonne voie est de changer ensemble les politiques économiques de l’Europe. » Il a par contre critiqué la décision de Syriza de s’allier avec un parti de droite.
Mark Demesmaeker, membre belge du groupe des Conservateurs et Réformistes européens, énonce qu’il n’y a pas d’autre choix que de continuer la voie des réformes. « Si vous êtes membres d’un club, vous devez vous soumettre aux règles, » a-t-il rappelé, faisant référence à l’adhésion de la Grèce à la zone euro.
Le représentant du groupe des libéraux et démocrates, le Belge Gérard Deprez, a affirmé qu’un rééchelonnement de la dette grecque était « tout à fait envisageable ». Il a aussi souligné que la situation économique en Grèce est un cas unique et qu’elle ne doit pas être comparée à celle d’autres pays.
« C’est un triomphe pour Syriza, la gauche et le peuple grec; une défaite pour les politiques qui ont conduit au chômage, à la misère et à la pauvreté, » s’exclame Marina Albiol Guzmán, une député espagnole du groupe de la Gauche Unitaire européenne, le groupe de Syriza au Parlement européen.
De son côté, Philippe Lamberts, vice-président belge du groupe des Verts/Alliance libre européenne, a accueilli la nouvelle de la victoire de Syriza comme le signal de l’arrivée d’une nouvelle force dans la politique grecque.
« Le projet européen est maintenant mort et enterré, » énonce Raymond Finch du groupe de l’Europe de la Liberté et de la Démocratie Directe. Il a aussi rappelé que des élections auront lieu aussi en Italie et en Espagne cette année. Dans les deux pays, les partis opposés à l’austérité ont des chances d’obtenir de bons résultats.