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La moitié de la population londonienne sera née à l’étranger en 2031, si l’on en croit les calculs du « Times » qui a exploité les statistiques démographiques.
Londres est probablement la métropole la plus cosmopolite du monde occidental, et elle le sera de plus en plus à l’avenir. Les journalistes du « Times » ont exploité les statistiques du recensement de la capitale britannique entre 1971 et 2011. Pendant ces quarante années, le population londonienne est passée de 7,5 à 8,2 millions d’habitants. Dans le même temps, le nombre de Londoniens nés au Royaume-Uni a chuté de plus d’un million. Ce sont donc les personnes nées à l’étranger qui sont exclusivement responsables de la croissance.
On compte aujourd’hui près de trois millions de Londoniens nés à l’étrangers. Ils représentent plus de 36 % de la population. Environ 40 % sont d’origine européenne, 30 % viennent du Moyen-Orient et d’Asie, 20 % d’Afrique et 10 % des Amériques. La population née en Afrique a été multipliée par sept en cinquante ans, dépassant aujourd’hui 600.000 personnes. Le Nigéria arrive en tête pour le continent noir.
Les Londoniens nés en Asie et au Moyen-Orient, Inde en tête, sont pour leur part cinq fois plus nombreux et sont aujourd’hui près d’un million. Quant aux Français, ils seraient un peu plus de 200.000 dans le Grand Londres, même si aucune statistique officielle ne peut le confirmer (il s’agit des estimations de l’ambassade de France). Cette croissance de la population étrangère s’accompagne d’une forte hausse du taux d’activité – les immigrés étant, dans leur très grande majorité, des personnes en âge de travailler. La population active économiquement représente 71 % de la population totale, contre 66 % en 1971.
En croisant ces statistiques avec les prévisions de la Greater London Authority, le « Times » estime que plus de cinq millions de Londoniens seront nés à l’étranger en 2031, date à laquelle la population totale de la métropole dépassera les 10 millions d’habitants. Un sur deux, donc.