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baisses d'impôts, deux tiers des Français, diminution des prestations, efficacité des services publics
Les deux tiers des Français plaident pour des baisses d’impôts.
Fût-ce au prix d’une diminution des prestations.
Le baromètre confirme par ailleurs une tendance : celle d’une préférence croissante des Français pour la baisse des impôts, fût-ce au détriment des prestations fournies. A la fin des années 2000, on avait assisté à une diminution forte de cette préférence : la moitié des personnes interrogées plaidaient pour moins d’impôts quitte à avoir des baisses de prestations, mais l’autre moitié souhaitait le scénario inverse. Le décrochage, qui a eu lieu en 2013, s’est – légèrement – amplifié l’an dernier avec 65 % de partisans d’une baisse des impôts contre 33 % de partisans d’une hausse des prestations. Il faut noter qu’avant la crise de 2008 on avait déjà une majorité de Français opposés à une progression de la fiscalité, mais la proportion tournait autour de 55 % et non 65 %.
Comment baisser les dépenses publiques ? Le résultat du baromètre réserve là aussi des surprises. « Réduire les salaires et avantages des membres de la fonction publique » ou « diminuer le nombre de salariés de la fonction publique » ne font pas recette. Ils ne sont évoqués que par 4 % et 2 % des personnes interrogées. Il est vrai que les effectifs de fonctionnaires ont été réduits sous le quinquennat précédent et que le point d’indice est gelé depuis plusieurs années.
Améliorer l’efficacité
A contrario, la piste la plus citée est l’amélioration de l’efficacité des services publics (61 %), preuve de l’attachement des Français à ces derniers. Cependant, la baisse du montant de certaines aides sociales vient juste après (54 %) et la réduction des « dépenses d’équipement et d’infrastructures » n’est pas très loin (41 %), juste devant la suppression de « certains services fournis par l’Etat » (37 %) et le développement d’Internet (35 %).
Pour plus de la moitié des personnes interrogées, des marges de manoeuvre budgétaire existent dans la plupart des services publics : fiscalité, Sécurité sociale, environnement, emploi, logement, justice, santé. Seules exceptions : l’Education nationale et la police.
Reste que, globalement, il y a une tendance qui ne se dément pas : la satisfaction des usagers est bien supérieure à l’opinion des Français sur les services publics. En 2014, les proportions d’avis favorables étaient respectivement de 67 % et de 39 %.