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+ VIDEOS Venu mardi soir à Audincourt, dans le Doubs, pour soutenir le candidat PS à la législative partielle, le Premier ministre a vu son meeting être perturbé à maintes reprises.
Arrivé sur place peu après 19h, le chef du gouvernement venait juste de commencer un point de presse, devant une dizaine de journalistes, lorsque la salle a été brutalement plongée dans le noir et le son coupé. Une action rapidement revendiquée par la CGT Mines-Energie. Dans un communiqué , celle-ci a indiqué que « cette action vise à rappeler que la loi de transition énergétique est une bonne idée, mais avec de très mauvaises solutions« .
Après la CGT, les notaires
Cette situation a duré pendant près d’une heure, Manuel Valls prenant son mal en patience, échangeant avec Frédéric Barbier et le sénateur-maire PS de Montbéliard, Martial Bourquin.
Manuel Valls dans l’obscurité à #Audincourt la CGT revendique cette coupure de courant ! pic.twitter.com/1XsfDBiSfG
— Lionel Vadam (@LionelVadam) 27 Janvier 2015
Une fois le courant rétabli, le meeting reprenait son cours normal. Mais Manuel Valls n’était pas encore au bout de ses peines. Quelques minutes plus tard, le Premier ministre se voyait de nouveau interrompu, cette fois par des notaires présents dans la salle et venus protester contre la loi Macron. « Jamais, je ne me laisserais impressionner par des manifestations, ou par ceux qui ont voulu que ce meeting ne se tienne pas« , tonnera Manuel Valls peu après.
Premier test électoral de l’année 2015 et post-attentats, cette élection partielle dans le Doubs revêt un enjeu tout particulier pour le PS et le gouvernement. Frédéric Barbier, le suppléant de Pierre Moscovici, va tenter d’enrayer la série noire du PS. Depuis le début de la mandature, le parti s’est incliné dans les 13 législatives partielles qui ont eu lieu et a perdu 4 sièges de député. Venu également sur place la semaine dernière pour soutenir les candidats de leurs partis, Laurent Wauquiez – secrétaire général de l’UMP – et Marine Le Pen – présidente du FN – ont respectivement qualifié ce scrutin de « bataille symbolique » et de « force symbolique ».
En 2012, Pierre Moscovici avait recueilli plus de 40% des suffrages dès le premier tour avant de s’imposer avec 49,32% lors du second tour le mettant aux prises avec un candidat UMP et une candidate FN. Quoi qu’il en soit, si Frédéric Barbier venait à être battu, le PS ne perdrait pas la majorité absolue de 289 députés à l’Assemblée nationale… car c’est déjà chose faite. Lundi, Jean-Pierre Maggi, a officialisé son départ pour le groupe des radicaux de gauche. Résultat, le groupe PS ne comptabilise plus que 288 membres.
« Scandaleux »
« C’est scandaleux, nous le condamnons à l’UMP. En démocratie, il y a d’autres moyens que de chahuter, de couper la lumière des meetings » , a déclaré, mercredi matin, Gérard Darmarin – général adjoint aux élections à l’UMP et ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy – sur Europe 1.
Concernant l’action des notaires, Gérard Darmarin a estimé qu’il y avait « d’autres moyens de s’exprimer, notamment en votant, en ayant des actions auprès des parlementaires, mais pas en coupant les meetings. Dans une démocratie, ce n’est pas normal ».
De son côté, Manuel Valls entame jeudi, en compagnie d’une délégation de patrons du CAC 40, un voyage de trois jours en Chine à forte dimension économique. Voyage que le Premier ministre espère sans doute un peu plus calme