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Laurent Berger s’est prononcé ce jeudi en faveur d’une loi pour réformer le dialogue social dans l’entreprise.
Laurent Berger juge nécessaire une loi pour réformer le dialogue social dans l’entreprise, après l’échec des négociations et la reprise en main du dossier par le gouvernement. « Maintenant autour de la table il faut qu’il y ait l’Etat » et « la CFDT souhaite une loi, car la situation actuelle du dialogue social dans l’entreprise n’est pas idéale », a affirmé le numéro un de la CFDT ce jeudi matin sur RTL. Le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly , et la présidente de la CFE-CGC, Carole Couvert , ont, eux, fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas de loi. Du côté patronal, Pierre Gattaz craint qu’elle édulcore trop les propositions initiales du Medef ou, pire, qu’elle donne trop de poids aux syndicats dans les TPE, ce qui est une ligne rouge pour beaucoup de ses adhérents.
Selon Laurent Berger, « le processus normal de la démocratie sociale doit avoir toute sa place. Il y a eu la négociation, elle a échoué ». « Maintenant la démocratie politique doit prendre le relais » et « il y a une concertation avec le ministre du Travail », sur ce sujet, a-t-il rappelé. François Rebsamen consulte en effet cette semaine et la semaine prochaine les leaders syndicaux et patronaux.
« Une méconnaissance de la réalité »
Pour le secrétaire de la CFDT, la négociation a échoué « parce que les conservatismes de tous bords ont été plus forts que la volonté d’avancer vers la représentation collective de tous les salariés et vers mieux de dialogue social dans l’entreprise et pas moins de dialogue social, comme certains dans le monde patronal le voulaient ». « Le conservatisme, c’est tous ceux qui, du côté syndical, pensent que le dialogue social dans l’entreprise, aujourd’hui, serait idéal, mais c’est une méconnaissance de la réalité », a-t-il insisté sans citer les noms des syndicats visés.
« Il y a des organisations syndicales qui veulent le statu quo » et en face « côté patronal, il y a des forces qui préfèrent qu’il n’y ait pas de dialogue social et que ce soient les décisions unilatérales des entreprises qui prévalent », a dit Laurent Berger.