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International Interviewé par Le Point, François Fillon s’est quelque peu lâché sur l’actuel Président français. « Dans l’affaire qui me concerne, Hollande est un salopard« , explique-t-il sans détour. Cette affaire, c’est celle révélée il y a quelques mois par deux journalistes du Monde dans le livre Sarko s’est tuer. Selon eux, au cours d’un déjeuner, François Fillon aurait demandé à Jean-Pierre Jouyet, alors secrétaire général de l’Elysée, de « taper vite » contre Sarkozy afin d’empêcher son retour. Des propos aussitôt démentis par les deux compères, mais finalement confirmés par Jean-Pierre Jouyet. Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs élus UMP l’accusent de mensonge et réclament sa démission. François Hollande était alors intervenu pour soutenir son bras droit, ce qui a manifestement profondément énervé le député UMP de la 2e circonscription de Paris.

« Avec cette affaire, Hollande a cherché à me tuer« , poursuit-il dans les colonnes du Point. Selon lui, l’objectif n’était pas d’empêcher le retour de Sarkozy mais « de le remettre en selle. Et pour ça, il fallait m’affaiblir ainsi que Juppé. En 2012, il disait à son entourage : ‘Contre Sarkozy, je gagne, contre Fillon, je ne suis pas sûr' ».

Nicolas Sarkozy, plus tendre

Si Fillon s’en prend violemment à François Hollande, il brosse un portrait tout autre de Nicolas Sarkozy. « Il ne m’a jamais fait de saloperies au sens de prendre publiquement des positions contraires aux miennes, comme l’a subi Ayrault. En ce moment, Sarkozy est très tolérant, très aimable. Il passe son temps à dire : ‘On est amis François, hein?’ Je ne crois pas qu’il soit pervers, en tous cas, sa perversité est moins grande que celle de Hollande« .

Ces compliments n’empêchent pas Fillon d’être critique envers son adversaire. « Sarkozy ne propose rien d’autre que les solutions d’avant« . François Fillon espère bien se démarquer de Nicolas Sarkozy qu’il affrontera -sauf surprise- lors de la primaire UMP à la présidentielle de 2017. Et s’il ne devait pas être le candidat qui représentera l’UMP à la course à la présidence, Fillon a déjà prévu une solution de secours : « quelque chose dans le business comme Blair et Zapatero« .

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