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  • Harcèlement scolaire : Najat Vallaud-Belkacem appelle « prise conscience forte »

    Harcèlement scolaire : Najat Vallaud-Belkacem appelle à une « prise de conscience plus forte » – Shutterstock

700.000 élèves sont victimes en France de harcèlement scolaire. La ministre de l’Education veut sensibiliser et renforcer la formation du personnel.

Afin de briser le silence face à cette forme de harcèlement considéré trop souvent comme anodin, une journée de sensibilisation avec les médias sera organisée l’an prochain, l’accès au numéro vert sera facilité via un numéro à quatre chiffres et la formation des personnels du premier degré sera renforcé pour mieux les aider à détecter le mal-être des élèves.

Actes tragiques

«  Parmi les élèves victimes du harcèlement scolaire, on estime qu’un élève sur cinq ne va pas parler de ce qu’il vit au quotidien », a souligné Najat Vallaud-Belkacem. « C’est ce qui va le conduire souvent à des actes tragiques parce qu’il aura vraiment le sentiment d’être dans une impasse ».

 Invitée vendredi sur BFM TV, Nora Fraisse, mère de la jeune Marion, qui a mis fin à ses jours à cause du harcèlement quotidien dont elle souffrait au collège, a appelé à la création d’une loi contre le délit de harcèlement scolaire ainsi qu’un plan national de prévention. Le 13 février 2013, sa fille de 13 ans quotidiennement insultée au collège et sur Facebook s’était pendue dans sa chambre. L’affaire est en cours d’instruction au tribunal de Paris, Nora ayant porté plainte contre les responsables de ce harcèlement. Un témoignage poignant qu’elle raconte dans un livre « Marion, 13 ans pour toujours ».

« Déni collectif »

Nora Fraisse dénonce notamment le « mépris » avec lequel l’a traitée l’institution scolaire et pointe un « déni collectif ». « J’ai des témoignages tous les jours de parents qui demandent de l’aide, car systématiquement c’est aux victimes (de harcèlement) de partir, c’est à la victime de faire le deuil de sa scolarité », souligne-t-elle. « Il faut inverser la tendance: dire aux harceleurs, ’ce que vous faites n’est pas normal et est interdit’. Il faut des sanctions », a-t-elle ajouté.

Selon le ministère de l’Education, plus de 383.000 élèves seraient victimes d’harcèlement sévère, 700.600 élèves en incluant le harcèlement modéré. Quelque 4,5% des collégiens subissent du cyberharcèlement et un élève sur cinq a été victime de cyberviolence.

http://www.lesechos.fr