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Un accord de paix a été trouvé, jeudi 12 février au matin à Minsk, après plus de quatorze heures de négociations. Selon des sources diplomatiques françaises au « Monde », les quatre dirigeants russe, ukrainien, français et allemand vont se porter garants du compromis qui devrait être signé par Kiev, les séparatistes et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
A la sortie de la réunion, Vladimir Poutine a précisé que le cessez-le-feu devait prendre effet samedi à minuit. Un accord a également été trouvé sur un retrait des armes lourdes et l’Ukraine devra réformer sa Constitution « pour respecter les droits des habitants de l’Est », a ajouté le président russe. François Hollande a confirmé « un accord sur le cessez-le-feu et un règlement politique global ».
On ignore encore le détail du texte, mais les négociations se tenaient sur les lignes d’un premier accord signé à Minsk, déjà, en septembre et jamais appliqué. Il s’agissait de définir la démarcation entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses dans l’est du pays, ce qui posait la question des gains territoriaux effectués par les séparatistes dans leur offensive lancée mi-janvier. Etaient également négociés sur le plan militaire : un cesssez-le-feu (cent fois rompu sur le terrain), le retrait des armes lourdes, une amnistie, et un échange de prisonniers.
Surtout, sur le plan politique, l’Ukraine et la Russie – soutien des séparatistes –, devaient s’entendre sur le statut légal des régions de l’est du pays, aujourd’hui de facto coupées de l’Ukraine et sans financement, ni ukrainien ni russe. Ce processus devait être conclu par une réforme, dans laquelle se joue la viabilité de l’Etat ukrainien.