Étiquettes

, ,

Le Conseil de sécurité de l’ONU. Photo ONU/Eskinder Debebe

15 février 2015 – Lors d’une réunion d’urgence dimanche, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution dans laquelle il demande aux miliciens houthis au Yémen de retirer leurs forces des institutions de l’Etat.

Dans cette résolution adoptée par les 15 membres, le Conseil exige que « les Houthis, immédiatement et sans condition, participent de bonne foi aux négociations menées sous l’égide de l’ONU ».

Les membres du Conseil exigent également des Houthis qu’ils « retirent leurs forces des institutions de l’Etat, notamment dans la capitale Sanaa, ramènent à la normale la situation en matière de sécurité dans la capitale et dans d’autres provinces, et cèdent le contrôle des institutions gouvernementales et de sécurité ». Le Conseil déplore en effet les mesures prises par les Houthis « en vue de dissoudre le Parlement et de prendre le contrôle des institutions gouvernementales du Yémen, y compris les actes de violence ».

Enfin, le Conseil exige des Houthis qu’ils « remettent en liberté, sans leur nuire, le Président Hadi, le Premier ministre Bahah, les membres du gouvernement et toutes les personnes assignées à résidence ou détenues arbitrairement » et qu’il s’abstiennent « de toute action unilatérale qui pourrait compromettre la transition politique et la sécurité du Yémen ».

Dans la résolution, les membres du Conseil demandent « à tous les Etats membres de s’abstenir de toute ingérence qui viserait à attiser le conflit et à aggraver l’instabilité et d’appuyer au contraire la transition politique ».

Jeudi, lors d’une précédente réunion du Conseil concernant la crise que traverse ce pays, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait mis en garde la communauté internationale sur une possible désintégration du Yémen.

« Soyons clair : le Yémen est en train de s’effondrer sous nos yeux. Nous ne pouvons pas rester là à regarder », avait dit M. Ban devant les 15 membres du Conseil.

Suite aux violents combats qui ont opposé courant janvier les miliciens houthis aux gardes du palais présidentiel à Sana’a, la capitale yéménite est frappée par une nouvelle vague de violence. Le Président Abd Mansour Hadi et son Premier ministre Khaled Bahah ont annoncé leur démission le 23 janvier dernier.

http://www.un.org