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A quelques heures du vote du projet de loi pour la croissance et l’activité à l’Assemblée nationale, le premier ministre Manuel Valls s’est entretenu lors d’une réunion à huis clos avec les députés socialistes, mardi 17 février. A ce stade, le projet de loi Macron « ne passe[rait] pas » le cap du vote, a mis en garde le premier ministre.

« Je ne dramatise pas. […] Ce serait un affaiblissement considérable », a déclaré le premier ministre, qui est sorti de la réunion aux côtés du ministre de l’économie Emmanuel Macron, sans un mot pour la presse.

« VRAIMENT RIC-RAC »

M. Macron avait lui-même jugé dans la matinée que c’était maintenant à « chacun de prendre ses responsabilités » sur son projet de loi pour la croissance et l’activité. « Il ne faut jamais être confiant ni inquiet, il faut être concentré », avait-il ajouté.

Alors qu’une majorité de députés PS « frondeurs » pourrait voter contre, le patron du groupe Bruno Le Roux a appelé aussi « chacun à sa responsabilité », au début de la réunion des socialistes. « Voter contre serait rejoindre ceux qui veulent faire chuter la gauche », selon lui.

Selon François Loncle, un député PS favorable au texte, le vote sera « vraiment ric-rac », mais Manuel Valls a « mis le paquet » pour qu’il soit adopté.

BEAUCOUP D’IRRÉDUCTIBLES

Le gouvernement pourra s’appuyer sur l’essentiel du groupe socialiste, une majorité des 18 députés du groupe RRDP – radical, républicain, démocrate et progressiste –, ainsi que « sept à huit » députés UDI, dont le reste du groupe se partagera à parts égales entre abstention et vote contre, selon son président Philippe Vigier.

En revanche, une majorité des 30 à 40 « frondeurs » socialistes, une majorité des 18 écologistes, ainsi que « 97 à 98 % » des élus UMP et le groupe Front de gauche devraient voter contre le texte, selon les indications dévoilées par les différents groupes en fin de matinée.

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