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Christian Lancrenon, démission, Nadia Morange, Tribunal adminidtratif
La décision du tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise) pourrait être applicable dès le prochain conseil municipal de Sceaux. Christian Lancrenon, élu d’opposition (UMP), vient d’être condamné à deux ans d’inéligibilité et contraint à quitter immédiatement ses fonctions.
Ses comptes de campagne pour les élections municipales de l’année dernière ont été rejetés.
Dans leur décision, les juges s’appuient sur celle de la Commission nationale des comptes de campagne. En novembre dernier, cette dernière avait constaté que Christian Lancrenon « a payé directement, par le biais du compte bancaire de sa société, 5 098 € soit 30,77 % du montant total des dépenses ». Une pratique contraire au code électoral, qui interdit aux candidats d’avoir recours à des personnes morales telles que des sociétés pour financer leur campagne.
Le tribunal administratif ajoute, dans sa décision, que « le paiement sans recourir à l’association de financement’Sceaux 2020’ne peut être regardé, en l’absence d’élément probant de justification, comme l’ayant été par pure commodité ». Des faits « suffisamment graves » pour démettre Christian Lancrenon de son mandat, le condamner à deux ans d’inéligibilité, et ne pas lui rembourser ses frais de campagne. C’est Nadia Morange, candidate suivante sur la liste élue, qui devrait prendre sa place.
Mais l’ancien candidat assure « ne pas comprendre » et être « totalement de bonne foi ». « Tout est transparent, la comptabilité est très claire et je suis largement en dessous du plafond autorisé », se défend Christian Lancrenon. La faute selon lui serait à imputer à une carte bleue à paiement différé : « Pour des raisons purement techniques liées aux paiements obligatoires d’un imprimeur en ligne, cette CB à paiement différé et qui m’appartenait, a été débitée. Mais tout a été remboursé dans les délais ».
L’élu précise toutefois, depuis la Martinique et la Floride où il travaille désormais, « avoir déjà passé la main concernant [son] poste de délégué de ville. Je comptais en faire de même pour celui d’élu ». Son avocat, Me Rémi-Pierre Drai, prévoit néanmoins de faire très rapidement appel. Appel qui sera suspensif de la décision.