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 Par Alain Jourdan

La 28e session du Conseil des droits de l’homme a ouvert ses travaux ce lundi matin à 9 heures. Plusieurs ministres des affaires étrangères doivent participer au débat général qui se tient jusqu’à mercredi.

Ce lundi, trois poids lourds de la diplomatie doivent s’exprimer à la tribune de l’ONU: Sergei Lavrov (10h50), Javad Zarif (11h10) et John Kerry (11h30). L’ordre du jour de la session est chargé. La crise ukrainienne, la Syrie, Daech, la liberté d’expression… Tous les sujets sensibles du moment vont être abordés.

Déclaration de Didier Burkhalter, chef du Département fédéral des Affaires étrangères : «L’an passé, en tant que président de l’OSCE, j’ai constaté que les droits fondamentaux sont sous pression dans différents pays (…). C’est la stabilité qui est menacée (…). Nous devons trouver une solution politique à la crise ukrainienne (…). Les conventions de Genève sont universelles mais elles sont régulièrement bafouées (…). Le terrorisme attaque nos valeurs fondamentales (…).

Le chef du DFAE a appelé la communauté internationale à «s’engager davantage pour les réfugiés syriens et pour trouver une solution politique à la crise ukrainienne». Il a aussi critiqué la réduction de «l’espace de la société civile, par des lois qui limitent leur financement externe ou en créant un climat de peur».

Déclaration de Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie: «Nous soutenons les efforts des gouvernements arabes pour éradiquer la menace terroristes (…). L’important est de ne pas autoriser la politisation de la question des droits de l’homme (…). Elle doit être réglée par le dialogue et le respect mutuel, fondés sur les instruments internationaux (…). Il ne faut pas oublier les leçons de la Seconde guerre mondiale (…). Le vaccin contre le virus nazi n’a pas été trouvé (…). Le résultat du coup d’Etat en Ukraine a renforcé les forces ultra-radicales utilisant des slogans nazis et appelant à un nettoyage ethnique (…). Nous appelons l’Ukraine à prendre un cap sur la paix et la concorde (…).

Déclaration de Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran: «Il y a un déséquilibre grave dans l’interprétation et la mise en œuvre des droits de l’homme. Les manipulations politiques et les deux poids deux mesures sont préjudiciables (…). Nous dénonçons les organisations de meurtres de masse qui évoluent au Moyen-Orient et frappent en Europe (…). Nous devons abandonner la mentalité d’exclusion de la guerre froide (…). Nous devons nous solidariser pour contenir et vaincre l’islamophobie ainsi que les extrémismes d’autres types. Il faut cesser d’utiliser les droits de l’homme comme instrument de politique sécuritaire (…). Les violations des droits des palestiniens doivent cesser immédiatement.

Déclaration de John Kerry, secrétaire d’Etat américain: «Le président Obama croit dans la mission du Conseil des droits de l’homme (…). En ce qui concerne la crise en Ukraine, j’invite le Conseil à examiner les faits. Dans les zones contrôlées par les séparatistes, des habitants sont tués, persécutés… Il revient au Conseil des droits de l’homme de jeter la lumière et de demander des comptes (…). L’obsession du Conseil sur Israël risque de remettre en cause sa crédibilité.

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