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Par Tristan Quinault Maupoil
L’ancienne garde des Sceaux s’en prend au premier ministre, un homme «sans vision», dit-elle. Mais à ses yeux, la droite fait aussi «des propositions hâtives».
Rachida Dati dégaine une nouvelle fois. Contre Manuel Valls et contre sa propre famille. Dans une tribune publiée mercredi dans Les Échos, l’ancienne garde des Sceaux décoche ses flèches.
D’abord contre le premier ministre, dont le «seul bilan» serait d’avoir «divisé les Français et communautarisé la France». «Manuel Valls parle haut et fort mais avec mépris et avec des résultats effrayants», écrit la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, sans citer d’exemple précis. Pour celle qui est aussi eurodéputée, «aucune proposition forte ne porte son empreinte (…) et ceux (qui), au gouvernement, tentent des réformes se heurtent à un premier ministre sans vision et à une gauche éclatée».
«Erreur d’espérer gagner 2017 par défaut»
L’ancienne ministre n’est pas plus tendre avec sa famille politique. «Certains à droite font l’erreur d’espérer gagner en 2017 par défaut», poursuit l’élue. «La droite est aujourd’hui rassemblée grâce à Nicolas Sarkozy. Mais que faisons nous de cette unité?», demande Rachida Dati. Avant de répondre: «Nous commentons, tétanisés, la progression du FN. Nous espérons convaincre les Français avec des propositions hâtives reflétant leurs angoisses et leurs difficultés, sans les résoudre».
Pourtant, aux yeux de l’ex-garde des Sceaux, «il est faux de dire que les Français n’attendent plus rien de la politique». «Au contraire, l’abstention et le vote pour les extrêmes permettent de mesurer leurs fortes attentes et leur immense déception», écrit-elle.