Étiquettes

Sans surprise, c’est le projet de barrage réduit qui l’a emporté à une écrasante majorité. A Sivens (Tarn), vendredi 6 mars, les élus du Conseil général ont voté par 43 voix sur 46 en faveur de la résolution proposée par le président socialiste du conseil général, Thierry Carcenac, de faire le choix d’une « retenue d’eau redimensionnée » sur la zone du projet initial.
Les élus accèdent ainsi à des demandes répétées de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, qui avait insisté sur le « surdimensionnement » du projet d’1,5 million de m3.Le conseil général a décidé en revanche de s’accorder une « marge de manœuvre de plus ou moins 10 % » par rapport aux préconisations du ministère, qui voulait une retenue de de 750 000 mètres cubes.
L’exécutif départemental a par ailleurs exigé de l’Etat qu’il procède « sans délai à l’expulsion des occupants sans droit ni titre ».
7 hectares de zones humides épargnées
La solution d’un barrage plus petit devrait épargner 7 hectares de zones humides, soit un peu plus de la moitié de la surface visée initialement. Le nouveau projet de barrage devrait être située quelque 300 mètres en amont du site initial, selon les préconisations des experts mandatés par la ministre de l’écologie. « Des études complémentaires doivent être réalisées le plus rapidement possible pour savoir où ce redimensionnement se positionnera, à 300 mètres, à 200 mètres, à 50 mètres ou sur le site actuel », a déclaré Thierry Carcenac à l’issue du vote. « Nous essaierons de trouver la meilleure solution pour répondre au besoin en eau qui est avéré. »
L’autre solution proposée par les experts, jugée plus coûteuse et plus longue à mettre en œuvre, consistait en un ensemble de trois retenues latérales ou collinaires, dont une à Sivens, et les deux autres à proximité.
Jeudi, alors que la situation sur place restait très tendue entre partisans et opposants au barrage, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, et le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Xavier Beulin, avaient appelé au calme sur la zone de Sivens. A l’arrêt depuis octobre, le projet initial de barrage-réservoir a été enterré mi-janvier par Ségolène Royal, à la suite d’un rapport d’experts défavorable.