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L’émergence du groupe Etat islamique semble atténuer l’attitude de Washington vis-à-vis du maître de Damas.
L’administration américaine soutient de longue date que Bachar al Assad doit quitter le pouvoir. Image: Keystone
Les Etats-Unis devront «au final» négocier avec Bachar al Assad pour une transition politique en Syrie, a annoncé dimanche 15 mars le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Cela pourrait nécessiter qu’«une pression» soit exercée sur le président syrien.
L’administration américaine soutient de longue date que Bachar al Assad doit quitter le pouvoir au terme d’une transition politique négociée. Mais l’émergence d’un ennemi commun, l’Etat islamique (EI), semble atténuer l’attitude de Washington vis-à-vis du maître de Damas au moment où le conflit syrien entre dans sa cinquième année.
Du reste, dans une interview diffusée dimanche par CBS, John Kerry ne reprend pas la formule habituelle de l’administration Obama sur le fait que Bachar al Assad a perdu toute légitimité et qu’il doit partir. «Nous devons négocier à la fin», dit-il. «Nous avons toujours voulu négocier dans le contexte du processus de Genève I.»
Plusieurs pays engagés
Le chef de la diplomatie américaine ajoute que les Etats-Unis et d’autres pays, qu’il ne nomme pas, explorent les moyens d’une relance du processus diplomatique pour mettre fin au conflit.
«Ce sur quoi nous insistons, c’est de l’amener (Bachar al Assad) à faire cela (négocier), et cela pourrait nécessiter qu’une pression accrue de diverses sortes soit exercée sur lui», dit le secrétaire d’Etat. «Pour amener le régime Assad à négocier, nous allons devoir lui expliquer clairement que tout le monde est déterminé à rechercher une issue politique et modifier ses calculs sur les négociations», relève Kerry.
Les discussions de Genève I et Genève II, l’an dernier, entre une délégation du gouvernement syrien et des représentants de l’opposition ont échoué. Depuis, la diplomatie patine et aucune rencontre de type Genève III n’a été programmée.