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électorat populaire, Départementales, sociologie des votants
Les suffrages des cadres supérieurs et des professions libérales vont essentiellement au bloc UMP-UDI.
Après une analyse des candidats aux départementales , l’Ifop s’est penché sur la sociologie des votants au premier tour des élections départementales de dimanche. Et l’étude menée avec Fiducial pour iTélé, « Paris Match » et Sud Radio confirme trois tendances : les cadres supérieurs votent majoritairement à droite, les cadres et les salariés du secteur public plutôt PS, et les classes populaires massivement FN.
Selon les chiffres de l’Ifop, le bloc UMP-UDI, lors de ces départementales qui ont été marquées par une abstention un peu moins importante qu’anticipé (49 %), a obtenu son meilleur résultat parmi la catégorie des cadres supérieurs et des professions libérales (33 %, contre 29,4 % au niveau national) et le plus mauvais chez les ouvriers (13 %). L’alliance de la droite séduit également en priorité parmi les plus de 65 ans, qui sont près de 40 % à avoir voté pour elle, alors que seul un quart des moins de 35 ans lui a confié son bulletin.
De son côté, le PS obtient aussi de très bons résultats chez les cadres et les professions libérales (28 %), surtout ceux issus du secteur public. Les salariés du secteur public ont voté pour 29 % à gauche, contre seulement 18 % de leurs homologues du privé dimanche. Chez les ouvriers, le PS a fait à peine mieux que l’UMP et l’UDI, avec 15 % des voix. Ce qui confirme qu’il a largement perdu son électorat populaire. En ce qui concerne la pyramide des âges, elle est plus équilibrée qu’à droite, puisque le PS réalise un score de 21 % chez les plus de 35 ans et de 23 % chez les moins de 35 ans.
Maintien du « gender gap »
Un autre enseignement de cette étude concerne le vote des femmes, une donnée intéressante alors que la parité parfaite a été imposée, avec les binômes, lors de ces élections. Elles ont été plus nombreuses que les hommes à avoir voté pour le PS 25 % contre 19 %) et moins nombreuses que ceux-ci à mettre un bulletin UMP-UDI dans l’urne (28 % contre 30 %). Selon Jérôme Fourquet, le FN serait, lui, « toujours handicapé par le “gender gap ”, puisqu’il a obtenu 30 % chez les hommes, contre 22 % auprès des femmes ».
