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Les recherches ont repris à l'aube pour tenter de retrouver les restes des 150 victimes, dont les nationalités se précisent. Face à un avion « pulvérisé », un dispositif de secours exceptionnel a été mis en place.

Au lendemain du crash d’un Airbus A320 de la compagnie allemande à bas coût Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, les recherches ont repris à l’aube, mercredi 25 mars, pour tenter de retrouver les restes des cent cinquante victimes. Face à un avion « pulvérisé », un dispositif de secours exceptionnel a été mis en place.

  • Les nationalités des victimes se précisent

La liste complète des passagers n’a pas été publiée, mais leurs nationalités se précisent. Ce sont l’Allemagne et l’Espagne qui paient le plus lourd tribut. L’avion, qui reliait Barcelone à Düsseldorf, transportait 72 Allemands, dont 16 adolescents et 2 enseignantes du lycée Joseph-König de la ville de Haltern am See, une commune de Rhénanie-du-Nord, ainsi que deux chanteurs de l’opéra de Düsseldorf.

Au moins 49 Espagnols ont également péri dans l’accident, selon le secrétaire d’Etat à la sécurité à Madrid. Figurent aussi parmi les victimes des Turcs, au moins trois Britanniques, « un Américain, un Marocain, (et) des Argentins », selon Manuel Valls. François Hollande a indiqué mardi qu’« a priori » il n’y aurait pas de Français.

« L’identification des corps prendra plusieurs jours », a prévenu Brice Robin, le procureur de la République de Marseille.

  •  Une boîte noire retrouvée

L’enregistreur phonique, une des deux boîtes noires de l’appareil, a été retrouvée et remise au Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français mercredi matin. « Elle est endommagée, mais on aura cet après-midi des précisions pour savoir si on peut tout de suite en tirer des informations ou s’il faudra attendre », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

L’un des enquêteurs du BEA a été dépêché sur les lieux de l’accident. Il devrait être rejoint dans la soirée par une équipe de six autres enquêteurs venue de Paris, ainsi que par trois experts de la Bundesstelle für Flugunfalluntersuchung (BFU), équivalent allemand du BEA.

Il existe deux boîtes noires dans un avion : l’une enregistre toutes les conversations de l’équipage, mais aussi les tentatives de contact des contrôleurs au sol ; l’autre garde la mémoire de toutes les phases de vol.

  • Des moyens exceptionnels face à un avion « pulvérisé »

« Tout est pulvérisé. » C’est le constat unanime des secours qui se sont rendus sur place. Les recherches s’annoncent compliquées, étant donné la dispersion des débris de l’avion sur près de 4 hectares à flanc de montagne, dans une zone très difficile d’accès, située entre Digne-les-Bains et Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence).

L’Etat a mobilisé d’importants moyens humains et matériels pour faire face à la situation. Plus de 300 gendarmes ont été dépêchés sur place aux côtés de 380 sapeurs-pompiers et de plusieurs membres des compagnies républicaines de sécurité (CRS). Quinze hélicoptères sont mobilisés pour la recherche, le sauvetage, le transport des différentes équipes de secours ou encore pour faire respecter l’interdiction temporaire de survol de la zone. Deux services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) et deux cellules d’urgence médico-psychologique ont également été dépêchés.

Source: Le Monde.fr avec AFP