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Ain, centrale du Bugey, Corinne Lepage, les antinucléaires genevois
Genève Après plusieurs recours infructueux, l’opposition genevoise contre la centrale du Bugey (Ain) monte d’un cran. Corinne Lepage va défendre la Ville.

Une ancienne ministre, ni plus ni moins! Pour relancer son opposition à la centrale du Bugey, la Ville de Genève vient de s’adjoindre les services de Corinne Lepage, chargée de l’Environnement dans le gouvernement Juppé de 1995 à 1997 et députée européenne. Après plusieurs recours infructueux contre les projets d’EDF sur ce site, la Ville entend ainsi «passer la vitesse supérieure», selon les termes du conseiller administratif Rémy Pagani.
La lutte genevoise contre le nucléaire ne date pas d’hier. Dans les années 90, les antinucléaires genevois s’étaient fortement mobilisés pour la fermeture de Creys-Malville (Isère). A l’époque déjà, une certaine Corinne Lepage avait défendu les intérêts de Genève dans ce dossier.
Cette fois, c’est celle du Bugey qui est dans le viseur. Située à 70 km à vol d’oiseau, elle comprend cinq réacteurs, dont quatre encore en activité. «Nous allons attaquer la demande de prolongation du réacteur 5», annonce Corinne Lepage. Autre dossier jugé inquiétant par l’avocate et ses clients: ICEDA. Sur le site, au bord du Rhône, ce centre de stockage, en cours de construction, devrait accueillir les déchets issus du démantèlement de neuf réacteurs. La Ville a déjà fait plusieurs recours contre ce projet. En vain. Corinne Lepage a ainsi été mandatée pour tenter de trouver le moyen juridique de poursuivre l’opposition et «assurer la sécurité des habitants et des Genevois».
Dernier point: Rémy Pagani regrette que le Canton ne s’associe pas à la démarche. S’appuyant sur la Constitution genevoise, le conseiller administratif estime que «l’attitude du Conseil d’Etat est contestable et espère qu’il reviendra à une résolution plus déterminée». (TDG)