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Active dans les surgelés premium (productrice et distributrice), la marque Picard est de son côté très implantée en France (un millier d’enseignes), avec une notoriété et une cote de sympathie maximales, mais n’est jamais vraiment parvenue à convaincre à l’international. Le marché du surgelé est en plus très mature dans les régions développées. Atteindre une autre dimension sera-t-il plus facile en s’appuyant sur les équipes d’Aryzta dans le monde? Le pari est en fait de faire évoluer le repreneur dans un univers un peu plus stimulant que ce qu’il faut bien appeler de la sous-traitance food.
On sait toutefois que les marques et le haut de gamme sont sensibles dans ce domaine aux retournements conjoncturels. L’activité principale actuelle est baissière sur les marges, mais heureusement peu cyclique.
Cette opération ne ressemble en rien à une option de facilité, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle donne surtout l’impression d’être coûteuse au départ, bien risquée, et que tout est à faire.
Sans parler du fait qu’elle intervient, en pleins feuilletons Holcim Lafarge et Saint-Gobain Sika. Toutes proportions gardées bien entendu. Comme si les fusions et acquisitions franco-suisses étaient actuellement vouées aux problèmes et difficultés.
Picard est toutefois passé par deux fonds d’investissement. La perspective de se retrouver dans un groupe industriel ne peut guère être que positive à l’interne. Il faut d’ailleurs rappeler aussi que dans les deux autres cas mentionnés et en cours de résolution, les problèmes ne sont pas venus du côté français, mais bien du côté suisse.