Étiquettes
Par Stéphane Dupont.
L’ex-chef de l’Etat, placé ce mercredi sous le statut de témoin assisté dans l’« affaire des pénalités », reste sous la menace de la justice.
Nicolas Sarkozy n’aura pas eu le temps de savourer la victoire de la droite dimanche aux élections départementales . Le président de l’UMP est une nouvelle fois rattrapé par les affaires. L’ancien chef de l’Etat a été convoqué ce mercredi par les juges du Pôle financier pour s’expliquer sur le règlement par son parti, en octobre 2013, des pénalités qui lui avaient été infligées à titre personnel après l’invalidation des comptes de sa dernière campagne présidentielle. Une somme de 363.615 euros qu’il avait finalement remboursée à l’UMP en décembre 2014.
Son prédécesseur à la tête du parti, Jean-François Copé, et sa trésorière de l’époque, Catherine Vautrin, ont été mis en examen sur ce dossier pour « abus de confiance ». Pas lui. L’ex-président a été placé ce mercredi sous le statut de témoin assisté . Un soulagement. Pour autant, Nicolas Sarkozy reste mis en examen pour « trafic d’influence » sur une tout autre histoire, celle des écoutes en marge du tentaculaire feuilleton Bettencourt. Et son nom est cité dans plusieurs autres affaires. Ne lui en déplaise, la justice continue d’obscurcir son retour en politique. Et pèse comme une épée de Damoclès sur sa candidature à la magistrature suprême en 2017.
Nicolas Sarkozy est convaincu que ses adversaires misent sur la justice pour l’empêcher de se présenter à la primaire de 2016. Un scrutin qu’il est bien placé pour remporter. Il est tout aussi convaincu que ces convocations chez les juges le victimisent et qu’il en ressortira au final renforcé. Ce qui reste à voir.