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Les grandes puissances et l’Iran ont annoncé jeudi 2 avril les « paramètres clés » qui serviront de cadre à un accord définitif sur la poursuite du programme nucléaire iranien, texte qui doit désormais être rédigé d’ici au 30 juin.
Après huit jours de discussions à l’hôtel Beau Rivage de Lausanne, les négociateurs ont annoncé cet accord sur Twitter peu avant la déclaration commune du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, et de la haute représentante de l’Union européenne, Federica Mogherini, qui coordonne le dossier pour les puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne). M. Zarif et, à Téhéran, le président iranien, Hassan Rohani, ont été parmi les premiers à s’exprimer.
Les pays du « 5+1 » et l’Iran ont « maintenant les paramètres » pour résoudre les principales questions, a confirmé le secrétaired’Etat américainJohnKerry. Le présidentBarackObama devait faire une déclaration à 20h15 à la Maison Blanche.
6 000 centrifugeuses en activité
Selon les premiers éléments divulgués de ce préaccord, la capacité d’enrichissement d’uranium de l’Iran devra être réduite et Téhéran maintiendrait 6 000 centrifugeuses en activité (contre 19 000 actuellement). Les sanctions américaines et européennes seront levées en fonction du respect des engagements de l’Iran, a immédiatement prévenu l’Union européenne.
Toute la nuit de mercredi à jeudi, et toute la journée de jeudi après une courte pause à l’aube, les représentants des « 5+1 » et de l’Iran ont négocié « ligne par ligne » les contours d’un accord d’étape, selon des sources proches des négociations. Les discussions, relancées en 2013 après des années de crise, butait depuis des mois sur des points clés : la durée d’un accord, que les grandes puissances voulaient initialement voir en vigueur pendant 15 ans, le nombre de centrifugeuses, machines qui permettent d’enrichir l’uranium, les modalités de levée des sanctions de l’Organisation des Nations unies, de l’Europe et des Etats-Unis infligées à l’Iran, et les capacités de recherche et développement du pays, qui lui permettent de développer des centrifugeuses plus performantes.
Seule voix discordante dans ce concert d’optimisme, celle du premier ministre israélien, fraîchement réélu, Benyamin Nétanyahou. Ce dernier a exigé jeudi que tout accord « doive réduire considérablement les capacités nucléaires de l’Iran et stopper son terrorisme et ses agressions ».