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Plus d’un million d’euros de préjudice lors du braquage d’une bijouterie à Sceaux (Hauts-de-Seine) et au moins 100 000 € de matériel dérobé dans une camionnette Darty à Fresnes. Ces braqueurs-là ne s’attaquaient qu’à des gros poissons.
Deux hommes de 31 et 32 ans sont jugés depuis ce mercredi matin par le tribunal correctionnel de Créteil pour une série de délits commis entre juin et octobre 2012. Leurs vols à main armée avaient la particularité de s’accompagner d’une séquestration : une vendeuse de bijouterie avait dû « patienter » une heure dans un véhicule avec un braqueur, le temps que le patron ferme boutique. Elle avait ensuite dû ouvrir la porte aux voleurs qui étaient repartis avec 1,4 M€ de bijoux. A Fresnes, le chauffeur de la camionnette Darty avait été enfermé à l’arrière avant d’être laissé à un feu tricolore.
Ce mercredi, seul un des prévenus, le plus jeune, est présent. Il se présente tour à tour nerveux ou agacé, peine à répondre aux questions des juges sur le braquage de Sceaux et pour cause : « Je n’ai rien à voir avec toute cette histoire », répète-t-il. « Vous avez donc un téléphone qui vous suit comme un petit chien », ironise la présidente Sylvie Gagnard, en référence au bornage des portables des suspects. Et comment explique-t-il qu’il effectue plusieurs versements sur son compte juste après les faits ? « Cet argent que j’ai mis, c’est une coïncidence, se défend-il. Je fais un braquage et je mets l’argent sur mon compte ? Il faut être bête. » Et de justifier ces rentrées d’argent par son activité — illicite — de loueur de véhicule.
Après ce braquage, les deux acolytes avaient rapidement été placés sous surveillance. Aussi, lorsqu’ils sont observés à décharger une camionnette signalée volée et pleine de matériel électroménager et hi-fi, les policiers les interpellent illico. « Il y avait de quoi tenir un Darty miniature », commente la juge. Mais le prévenu n’a pas commis le vol plus tôt dans la journée, assure-t-il en perdant patience : « Je vais faire court : on m’a proposé 1 000 € pour faire l’inventaire des choses volées et j’ai dit oui. C’est tout. » L’audience doit se poursuivre ce jeudi.
Groupe Gaulliste Sceaux 