
Le PDG d’Orange s’est félicité de la décision de la Commission européenne d’agir pour mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles du géant de Mountain View.
L’offensive de la Commission européenne, qui a accusé mercredi le géant américain Google d’abus de position dominante dans la recherche sur internet, « est une grande victoire morale et intellectuelle« , a estimé Stéphane Richard, le patron de l’opérateur Orange. Il s’agit d’un « signal très important pour tout l’écosystème numérique », a souligné le PDG de l’opérateur français sur BFM Business.
« Des géants qui écrasent tous et contre lesquels Bruxelles ne fait rien »
Cela fait « des années que l’on avait l’impression de prêcher un peu dans le désert à Bruxelles en disant : vous ne vous intéressez qu’aux problèmes de concurrence entre les opérateurs« , « vous persécutez continuellement » les opérateurs qui veulent réaliser des rapprochements, a-t-il expliqué.
« Et pendant ce temps on a des géants qui écrasent tout en utilisant des positions qui sont ultradominantes et contre lesquels vous ne faites rien« , résumé Stéphane Richard, se réjouissant que la Commission européenne soit finalement passée à l’action. Le patron d’Orange a estimé que son groupe ne faisait pas le poids face à Google qui a « une position ultradominante dans un service essentiel sur internet« , la recherche, et de par son système d’exploitation mobile Android.
À Bruxelles de régler les différends
« Comment voulez-vous qu’un opérateur établisse un rapport de force avec Google, c’est impossible« . Les différends doivent donc être du ressort des autorités européennes, a-t-il estimé.
La Commission européenne a aussi ouvert une enquête distincte pour déterminer si Google n’enfreignait pas les règles européennes de concurrence avec son système d’exploitation Android.