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La banque centrale européenne à Francfort a été le théâtre d’une scène plutôt inhabituelle ce mercredi 15 avril. Josephine Witt, une Allemande de 21 ans aussi connue sous le nom de Josephine Markmann, a sauté sur le président de la BCE Mario Draghi, avant de couvrir ce dernier de confettis et de tracts. Les photographes présents se sont aussitôt précipités pour saisir une série de clichés qui figureront sans doute dans les rétrospectives de fin de l’année (à voir dans notre galerie ci-dessus et dans la vidéo ci-dessous).
La jeune femme auteure de « l’attentat » s’était mêlée discrètement aux journalistes qui assistaient à la conférence de presse de M. Draghi. Josephine Witt portait pour l’occasion un t-shirt barré du slogan « end the ECB dick-tatorship » ( « arrêtez la dictature de la BCE » [avec un jeu de mot sur « dick » qui désigne le sexe masculin en anglais, NDLR]). Quant au texte imprimé sur les tracts jetés en l’air, il mélangeait divers slogans invitant la BCE à davantage de démocratie et de respect des peuples.
the leaflet i printed out yesterday, just if anybody asks what i was throwing at #draghi at #ecb#confettigate today!
Les clés de la sortie de secours
Ce dont on a moins parlé, c’est du traitement dont Josephine Witt a fait l’objet juste après avoir été évacuée par les services de sécurité. Celle qui se décrit comme une « activiste freelance » a été retenue pendant deux heures et demie au poste de police avant d’être relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. Sur son compte Twitter, Mlle Witt livre quelques détails croustillants sur cette arrestation musclée. « Ces charmants garçons [le personnel de sécurité de la BCE, NDLR] n’avaient même pas les clés de la sortie de secours », rigole-t-elle.
« Staff from ecb are investigating the incident. » these sweet guys did not even have the key to the emergency exit… #ecb#confettigate
Josephine Witt n’en était pas à son coup d’essai. Résolument féministe, cette ex-Femen avait déjà montré sa poitrine àVladimirPoutine en avril 2013 à Hanovre. Un spectacle qui avait donné lieu à une photo qui avait fait le tour de la toile.
Sur Twitter, l’activiste manie l’ironie et l’humour à chaque message. Ainsi a-t-elle souligné que, après son passage à la BCE, beaucoup d’internautes s’étaient intéressés avant tout à… ses sous-vêtements. String ou pas string? Le débat faisait rage sur les réseaux sociaux…
Groupe Gaulliste Sceaux 