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Les naufrages à répétition qui se sont produits encore récemment en Méditerranée nous interrogent en tant qu’hommes et en tant que responsables politiques d’un des plus grands pays de l’Union européenne. Force est de constater qu’il n’existe pas vraiment de politique européenne d’immigration et que les pays les plus concernés, l’Italie et la Grèce pour l’essentiel, doivent faire face seuls à un afflux sans précédent.

Deux priorités s’imposent:

  • la première est d’aider les pays riverains de la Syrie – la Turquie, le Liban et la Jordanie notamment- pour que les chrétiens et de façon plus générale toutes les victimes de l’Etat islamique qui y ont trouvé refuge puissent s’y maintenir dans de bonnes conditions en attendant de pouvoir se réinstaller en Syrie une fois la paix civile revenue. Je souhaite que la France joue un rôle moteur afin que l’Europe mette en place, en lien avec le Haut Commissariat aux Réfugiés,  un plan d’aide massif à ces trois pays.​
  • la seconde est d’aider les pays limitrophes de la Libye et notamment le Niger et la Tunisie pour qu’ils prennent leur part d’une action de grande envergure destinée à permettre aux candidats à l’immigration en Europe d’échapper au racket des réseaux de passeurs et de bénéficier d’un programme conséquent d’aides au retour dans leur pays d’origine.

Je le dis au Président de la République : ce qui est en jeu, c’est l’honneur de l’Europe car l’Europe ne saurait être seulement un marché. L’Europe, c’est d’abord une certaine vision de l’homme et une volonté affirmée de solidarité avec des populations qui souffrent aujourd’hui de persécutions ou de la misère. L’heure n’est plus aux discours, mais aux actes ! Comme beaucoup de Français, j’ai encore envie d’être fier de l’Europe. Je ne doute pas que c’est aussi votre cas.