Étiquettes
Christian Estrosi, Florian Philippot, L'affaire libyenne le disqualifie totalement, Nicolas Sarkozy
Dénonçant «l’outrance verbale» de Christian Estrosi (UMP), le vice-président du FN Florian Philippot en est venu… à suggérer à Nicolas Sarkozy de prendre sa retraite politique après avoir présenté des excuses aux Français.

Le Front national aurait dû statuer ce lundi sur d’éventuelles sanctions contre Jean-Marie Le Pen pour ses propos négationnistes et antisémites mais la tenue du bureau exécutif a été repoussée d’une semaine par Marine Le Pen.
Et ce lundi matin, Florian Philippot, le vice-président du FN, qui aimerait tant que le vieux tribun frontiste se retranche définitivement dans ses murs de Rueil-Malmaison, a jeté ses foudres sur quelqu’un d’autre.
« La politique de l’UMP sous Nicolas Sarkozy a été dramatique et a fourni des armes à nos adversaires à tous les niveaux. Évidemment monsieur Estrosi est dans l’outrance verbale pour des raisons électorales, pour des raisons coupables », fustige Philippot sur France 2.
Dimanche sur France 3, le député-maire de Nice a estimé qu’en France agissaient « des cinquièmes colonnes » de « l’islamo-fascisme ». Ces propos masquent mal, pour Philippot, « la faiblesse de l’action » du candidat UMP pour les régionales en Paca face à Marion Maréchal-Le Pen.
Enchaînant les phrases au triple galop, le député européen lance lui-même le sujet de la Libye pour dénoncer le fait que l’intervention internationale pilotée par Nicolas Sarkozy contre le commandant Kadhafi en 2011 a créé une situation inextricable qui fait le lit des jihadistes.
« Monsieur Sarkozy n’aurait qu’une seule chose à faire : venir devant les Français, leur demander pardon pour ce qu’il a fait – parce qu’aujourd’hui on en paie le prix fort, très très fort et je crains que demain on le paye encore plus – et renoncer définitivement à l’engagement politique ».
« L’affaire libyenne le disqualifie totalement », insiste-t-il. Pour mener l’opposition ou pour 2017 ? Philippot ne le précise pas.
Ces derniers jours, les oreilles de l’ancien président de la République ont beaucoup sifflé à propos de la Libye. Au sommet de Bruxelles destiné à trouver les moyens d’enrayer les vagues de migration clandestine qui jettent à la mer des centaines de morts en puissance, François Hollande a fait reproche à son successeur : «Comment se fait-il qu’après une intervention il y a maintenant plus de trois ans et de mi, il n’y ait eu aucune réflexion sur ce qui devait se passer après ? Alors maintenant, il s’agit de réparer les erreurs d’hier».